Les Bourses européennes dans le vert à la mi-séance
PARIS (Reuters) - Une série de résultats de sociétés meilleurs que prévu soutient les Bourses européennes mercredi à la mi-journée, leur permettant d'effacer les pertes de la séance de la veille.
Le CAC 40 gagne 0,88% à 4.290,79, le FTSE 0,07% et le Dax 0,39%. L'indice EuroStoxx 50 prend 0,72% et le FTSEurofirst 300 0,55%.
Les investisseurs ont réservé un bon accueil aux résultats supérieurs au consensus des groupes néerlandais ING (bancassurance) et Adecco (intérim) et ont salué le fait que Lafarge ait confirmé ses objectifs de réduction de dette cette année et la suivante.
ING, meilleure performance de l'EuroStoxx 50 pour l'instant, gagne 4,36%, Adecco, deuxième performance du FTSEurofirst 300, 5,37% et Lafarge 0,88%. Alstom, qui veut vendre une participation minoritaire dans son pôle Transport et supprimer dans un premier temps 1.300 postes, grimpe de 5,65% et signe le meilleur gain du FTSEurofirst 300.
Néanmoins les perspectives générales d'évolution des résultats restent préoccupantes, les révisions à la baisse l'emportant encore sur celles à la hausse, observe Datastream. A mi-chemin de la "saison" des résultats européens, 52% des sociétés de l'indice Stoxx Europe 600 ont raté le consensus pour le bénéfice et les deux tiers pour le chiffre d'affaires, selon Thomson Reuters StarMine. Au deuxième trimestre, 42% des sociétés seulement avaient raté le consensus de bénéfice.
De ce fait, les valorisations des indices paraissent un peu trop élevées et le PER à 12 mois du Stoxx 600 est de l'ordre de 13,6, bien supérieur à sa moyenne sur 10 ans.
Les Bourses européennes ont monté ces quatre dernières semaines, s'appuyant en partie sur l'idée que les politiques monétaires des Etats-Unis et de la zone euro resteront encore accommodantes pour un long moment.
La Banque centrale européenne (BCE) tient sa réunion de politique monétaire jeudi et les marchés parient sur le statu quo, une éventuelle baisse des taux, motivée par une inflation très basse, semblant devoir attendre la réunion de décembre au plus tôt.
"Une baisse des taux dans la zone euro suffirait au bonheur des marchés encore qu'on peut parier que cela servirait de prétexte à des prises de bénéfice", dit Mark Ward (Sanlam Securities).
Sur le marché des changes, l'euro monte contre le dollar, les cambistes ne voulant pas jouer le monnaie unique à la baisse tant qu'ils n'en savent pas plus sur la manière dont la BCE réagira à une inflation largement inférieure à son objectif.
Une baisse des taux pourrait avoir un effet négatif sur l'euro à court terme, dit Carl Hammer (SEB). Mais l'effet en serait limité car le taux refi de la BCE est déjà proche de zéro et la tendance haussière de fond de l'euro n'en serait pas remise en question, ajoute-t-il.
Après avoir trébuché sur une solide statistique allemande des commandes à l'industrie, les Bunds se sont repris. Les intervenants doutent cependant que le mouvement de correction soit épuisé et pense que le future peut encore éprouver la zone de 141.
Sur le marché pétrolier, le baril de Brent a dépassé les 106 dollars, soutenu par une baisse des stocks américains d'essence et de distillats. Il tire également parti des craintes d'une perturbation durable de l'offre libyenne alors que l'hiver approche.
Wilfrid Exbrayat pour le service français