Les Bourses européennes dans le rouge à la mi-séance
PARIS (Reuters) - Les Bourses européennes sont orientées à la baisse mercredi, parvenues à mi-chemin d'une séance qui a vu la parution d'indicateurs économiques européens mitigés, en particulier les indices PMI des services.
Les places européennes avaient sinon ouvert en hausse, bénéficiant de rachats à bon compte après les prises de bénéfice de la veille motivées par les incertitudes sur l'évolution de la politique de relance économique de la Réserve fédérale, incertitudes qui avaient été remises au goût du jour par de solides statistiques manufacturières lundi.
L'indice CAC 40 perd 0,22% à 4.163,06 points à mi-séance, tandis que le FTSE abandonne 0,19% et que le Dax cède 0,09%. L'indice EuroStoxx 50 perd 0,17% et l'Eurofirst 300 recule de 0,3%.
L'activité du secteur privé de la zone euro a décéléré en novembre, mais moins que prévu, un chiffre global qui masque mal les divergences entre pays de la zone. Ainsi, si l'Allemagne enregistre pour son secteur privé une croissance inédite depuis près de deux ans et demi, celui de la France se contracte au contraire plus qu'il avait été initialement annoncé. Même contraste entre l'Italie et l'Espagne, avec une contraction inattendue des services pour la première et une croissance sans précédent du tertiaire depuis juin 2010 pour la seconde.
Sectoriellement, la banque, objet d'une riche actualité en matinée, accuse la baisse la plus forte du moment avec un recul de 0,99%. La Commission européenne a ainsi annoncé aujourd'hui avoir infligé des amendes d'un montant total de 1,712 milliard d'euros à six banques pour entente illicite sur le marché des produits dérivés financiers. Les deux banques les plus touchées sont Deutsche Bank et Société Générale et la procédure reste en cours pour d'autres établissements comme le Crédit Agricole.
En cédant 1,03%, Société Générale accuse la deuxième plus forte baisse de l'indice EuroStoxx 50.
C'est une autre banque, Standard Chartered, qui inscrit la plus forte perte de l'indice FTSEurofirst 300, de 6,4%. La banque, qui réalise la plus grosse partie de ses bénéfices en Asie, a prévenu que 2013 mettrait sans doute un terme à 10 années de bénéfices record, en raison de pertes en Corée, d'un ralentissement de ses marchés asiatiques et d'une réglementation devenue plus stricte.
Sur le marché des changes, le dollar recule face à un panier de monnaies, affecté lui aussi par des prises de bénéfices en prévision de la publication, vendredi, de la statistique de l'emploi américain de novembre.
Il est pratiquement inchangé face au yen et à l'euro mais a inscrit un pic de trois mois contre le dollar australien en raison d'une statistique du PIB australien décevante.
Sur le marché pétrolier, le contrat du WTI texan est en hausse, réagissant à l'annonce par TransCanada de l'ouverture de son oléoduc Keystone XL le 3 janvier, qui permettra d'approvisionner amplement l'important terminal pétrolier de Cushing, dans l'Oklahoma.
Le baril de Brent glisse lui progressivement vers les 112 dollars, affecté par les déclarations de l'Iran et de l'Irak qui entendent augmenter nettement leur production et veulent pour cela que d'autres pays de l'Opep leur fassent de la place.
Les Bunds restent en léger repli dans de faibles volumes. Le rendement du Bund à 10 ans est revenu au-dessus du seuil de 1,75%, où il avait trouvé un soutien mardi.
Wilfrid Exbrayat pour le service français, édité par Benoit Van Overstraeten