Les Bourses européennes clôturent en hausse
PARIS/LONDRES (Reuters) - Les Bourses européennes ont rebondi mercredi en clôture, soutenues par l'amélioration du climat des affaires en Allemagne, tandis que les obligations du Trésor américain perdaient du terrain à l'approche de la décision de la Fed de maintenir ou de réduire le rythme de ses achats d'actifs.
La Réserve fédérale déterminera ce mercredi si l'économie américaine est devenue enfin suffisamment solide pour supporter une réduction de ses mesures de soutien ou s'il vaut mieux attendre encore un peu. Tenant en haleine les investisseurs du monde entier depuis des semaines, la banque centrale américaine doit annoncer sa décision à 19h00 GMT, à l'issue d'une réunion de deux jours de son comité de politique de monétaire.
La plupart des indices européens ont effacé leurs pertes de la veille.
À Paris, le CAC 40 a regagné 1,0% à 4.109,51 points. Le Footsie britannique a repris 0,09% et le Dax allemand 1,06%, tandis que l'EuroStoxx 50 a gagné 1,13% et le FTSEurofirst 300 0,85%.
De nombreux investisseurs pensent que la Fed laissera inchangé le rythme de ses achats à 85 milliards de dollars par mois et attendra janvier ou mars pour commencer à dénouer son programme de soutien à l'économie. Mais après une série de bons indicateurs, une décision immédiate n'est pas entièrement exclue.
"S'ils ralentissent (les achats), le marché pourrait y voir une appréciation positive de l'économie et sinon, le marché profite toujours des mesures de soutien", dit Kim Forrest, analyste à Fort Pitt Capital Group à Pittsburgh.
Un bond en avant de 22,7% des mises en chantier en novembre aux Etats-Unis, à leur plus haut en près de six ans, pourrait favoriser une décision de la Fed de réduire le rythme des achats d'actifs dès maintenant.
A la clôture en Europe, les indices américains évoluent de -0,2% à +0,25%.
Des indicateurs positifs en Europe - notamment une nouvelle amélioration du climat des affaires en Allemagne et une baisse inattendue du chômage au Royaume-Uni - ont contribué à la tendance positive en attendant la Fed.
En Allemagne, le climat des affaires a atteint son meilleur niveau depuis avril 2012, signe que la croissance de la première économie européenne pourrait s'accélérer l'année prochaine, selon l'institut Ifo.
Au Royaume-Uni, le taux de chômage a reculé plus fortement que prévu à 7,4%. Ce recul a entraîné les obligations britanniques à leur plus bas niveau en huit semaines et a profité à la livre sterling, qui a progressé à la fois contre le dollar et l'euro, conduisant certains intervenants à redouter une remontée des taux d'intérêt plus rapide que prévu.
Aux valeurs, Technip (-6,27%) a accusé la plus forte baisse du CAC et de l'Euro Stoxx 600 après que le groupe de services pétroliers a annoncé mardi des objectifs 2014 qui ont déçu.
De l'autre côté du spectre, Endesa a pris 7,05% après l'annonce par la société espagnole qu'elle versera un dividende sur son bénéfice 2013.
Sur le marché obligataire, les Bunds ont progressé après l'annonce que l'Allemagne prévoit pour 2014 un montant d'émissions au plus bas depuis 2007, mais les gains ont été limités dans l'attente de la décision de la Fed.
Le dollar s'est raffermi avec la hausse des rendements des obligations du Trésor américain, tandis que le yen s'est affaibli après l'annonce d'un déficit de sa balance commerciale en novembre pour le 17e mois d'affilée.
Sur le marché pétrolier, le Brent affiche un gain de 0,8% à 109,30 dollars le baril, surmontant l'attentisme préludant à la décision de la Fed.
Juliette Rouillon pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat