Les Bourses européennes clôturent en hausse, sauf Londres
PARIS (Reuters) - Les principales Bourses européennes ont terminé en hausse jeudi mais Londres a fait exception, cédant 0,68% après les résultats décevants du groupe pétrolier Royal Dutch Shell (-4,92%), l'une des plus grosses capitalisations du Vieux Continent.
Les publications de résultats ont en partie occulté les considérations macroéconomiques alors que l'annonce d'un net ralentissement de l'inflation dans la zone euro, qui pourrait conduire la Banque centrale européenne (BCE) à baisser ses taux en décembre, apportait un élément de soutien aux actions.
L'indice EuroStoxx 50 a gagné 0,9% et le FTSEurofirst 300 0,4%. À Paris, le CAC 40 a terminé sur un gain de 0,6% à 4.299,89 points et à Francfort, le Dax a pris 0,26%.
Le secteur bancaire a gagné 1,01% et l'automobile 1,39% mais celui de l'énergie a limité sa progression à 0,21%, pénalisé par Shell et le groupe parapétrolier français Technip, plus forte baisse du FTSEurofirst 300 avec une chute de 10,27% après avoir abaissé ses prévisions.
A la hausse, BNP Paribas a pris 3,35%, la meilleure performance de l'EuroStoxx 50, après ses trimestriels, supérieurs aux attentes.
Le mois d'octobre se solde par une hausse de 3,78% du CAC 40 et de 4,17% du FTSEurofirst 300.
Sur le marché des changes, l'euro subit sa quatrième séance consécutive de baisse et a touché un plus bas de deux semaines face au dollar, sous 1,36.
La hausse des prix dans la zone euro est tombée à 0,7% sur un an en octobre selon l'estimation d'Eurostat, son plus bas niveau depuis novembre 2009, tandis que le taux de chômage des 17 a atteint 12,2% en septembre comme en août, des chiffres qui plaident en faveur d'un assouplissement de la politique monétaire.
Le dollar, à l'opposé, est soutenu par un regain de spéculations sur la possibilité que la Fed réduise prochainement ses achats d'obligations.
Les statistiques européennes et américaines ont favorisé la hausse des futures sur les emprunts d'Etat allemands et des taux Euribor.
Le pétrole, lui, reste orienté à la baisse, victime de prises de profits après quatre séances qui ont nettement creusé l'écart entre le prix du Brent et celui du brut léger américain (WTI).
Marc Angrand pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat