Les Bourses européennes clôturent en baisse, Paris cède 0,48%
PARIS (Reuters) - Les Bourses européennes ont terminé en petite baisse vendredi dans un contexte de morosité pour les entreprises, le CAC 40 étant particulièrement affecté après la dégradation de la note de la France par l'agence Standard & Poor's.
À Paris, le CAC 40 a terminé en recul de 0,48% (-20,55 points) à 4.260,44 points et il affiche une baisse hebdomadaire de 0,3%. Le Footsie britannique a gagné 0,17%% et le Dax allemand a cédé 0,03%, tandis que l'indice EuroStoxx 50 a perdu 0,27% et que le FTSEurofirst 300 a reculé de 0,2%, ramenant sa progression hebdomadaire à 0,37%.
L'agence Standard & Poor's, qui avait été la première à priver la France de son triple A en janvier 2012, a abaissé vendredi sa note à long terme de AA+ à AA. Elle estime insuffisantes les réformes engagées par l'exécutif pour améliorer le potentiel de croissance et consolider le redressement des finances publiques, un jugement que conteste par l'exécutif.
Sur le marché obligataire, la décision de Standard & Poor's a provoqué un repli limité des obligations souveraines françaises, le rendement à 10 ans restant proche de 2,2%.
Au niveau des valeurs, plusieurs baisses sont notables. Le titre de Finmeccanica a perdu 5,99% à 5,10 euros après un avertissement du groupe sur ses résultats et l'action Telecom Italia a reculé de 5,56% à 0,68 euro, au lendemain de l'annonce d'un vaste plan de cessions d'actifs et d'émissions d'obligations.
Les bons chiffres de l'emploi américain en octobre malgré le "shutdown" -la fermeture pendant 16 jours d'une partie des administrations fédérales- font craindre à une partie des investisseurs un ralentissement précoce des 85 milliards mensuels de rachats d'actifs de la Réserve fédérale des Etats-Unis et le dollar se renforce nettement face à l'euro et au yen.
Sur le marché du pétrole, les cours du baril de Brent et de brut des Etats-Unis sont en hausse mais fluctuent fortement alors que les investisseurs suivent avec attention les négociations engagées à Genève sur le nucléaire iranien.
Julien Dury pour le service français, édité par Marc Angrand