Les Bourses en Europe terminent le trimestre sur une bonne note
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\ 16h50
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PARIS (Reuters) - Les principales Bourses européennes ont bouclé vendredi en nette hausse un troisième trimestre globalement très favorable aux actions malgré les tensions géopolitiques et la perspective d'une politique moins accommodante des grandes banques centrales.
À Paris, l'indice CAC 40 a gagné 0,68% (36,04 points) à 5.329,81 points. À Francfort, le Dax a pris 0,98% et à Londres, le FTSE a progressé de 0,68%.
Le moins performant des trois grands indices sur les trois derniers mois, le FTSE a profité d'un reflux de la devise britannique après la révision à la baisse de la croissance de l'économie du Royaume-Uni au deuxième trimestre.
L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 a pris 0,34%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro 0,88% et le Stoxx 600 0,47%.
Sur l'ensemble du trimestre, le CAC 40 et le Dax ont pris chacun un peu plus de 4%, contre 0,77% pour le FTSE et 2,17% pour le Stoxx 600.
Sur le seul mois de septembre, ce dernier indice a pris 3,67%, sa meilleure performance mensuelle de l'année, et le CAC 40 a progressé de 4,80%.
Si un calme relatif a régné vendredi sur le marché des actions, celui des devises a été plus animé. Le sterling a ainsi cédé jusqu'à plus de 0,5% face au dollar et à l'euro après les chiffres du PIB britannique, ce qui a favorisé la Bourse de Londres et ses nombreuses valeurs exportatrices.
Autre chiffre très attendu, la première estimation de l'inflation dans la zone euro, est ressortie inférieure aux attentes pour le mois de septembre, à 1,5% sur un an, alors que le consensus Reuters la donnait à 1,6%.
La statistique a fait brièvement tomber le rendement du Bund à dix ans allemand sous le seuil de 0,45%. La réaction de l'euro a été plus limitée et la monnaie unique s'est même orientée à la hausse par la suite, remontant à plus de 1,18 dollar.
EDF RECULE, VIVENDI GRIMPE
Le billet vert est quasiment stable face à un panier de référence composé de six devises, contre lequel il a gagné plus de 1% depuis le début de la semaine, à la faveur notamment de la présentation mercredi du projet de réforme fiscale de l'administration Trump, qui a remis au goût du jour le thème de la "Trumpflation", moteur des marchés fin 2016 et en début d'année.
L'enthousiasme suscité par l'événement tend toutefois à retomber, observateurs et analystes soulignant les interrogations sur la capacité du président américain à faire adopter le projet et les questions qui restent en suspens. Dans une note, Barclays pointe ainsi le manque de précision sur la déductibilité des intérêts financiers et sur le rapatriement des profits réalisés à l'étranger par les sociétés cotées.
Aux valeurs en Europe, EDF a perdu 3,25% après l'abaissement de la recommandation d'Exane BNP Paribas, qui s'inquiète entre autres des risques réglementaires et constate que l'"effet Macron" qui a soutenu le titre était peut-être exagéré.
A la hausse, Vivendi (+2,91%, en tête du CAC) a profité de l'opinion favorable de Credit Suisse, la banque étant passée de "sous-performance" à "surperformance" sur la valeur.
A l'heure de la clôture en Europe, Wall Street se cherche une tendance après une série d'indicateurs économiques, dont une mesure de l'inflation inférieure aux attentes et un indicateur d'activité meilleur que prévu.
Le dollar a brièvement grimpé et les rendements des Treasuries ont augmenté leurs gains après l'annonce d'une rencontre entre Donald Trump et Kevin Warsh, ancien gouverneur de la Réserve fédérale, en vue d'une éventuelle nomination à la présidence de la Fed, selon une source au fait de la rencontre.
La Maison blanche n'a pas voulu confirmer que la conversation avait porté sur ce sujet, se contentant de dire que le président avait bien rencontré Kevin Warsh en début de semaine.
Donald Trump envisage plusieurs options pour remplacer l'actuelle présidente de la Fed, Janet Yellen, dont le mandat parvient à expiration le 31 janvier.
(édité par Juliette Rouillon)