Les Bourses en Europe sans tendance sur fond de tensions
Avec
\ 08h14
Avec
PARIS (Reuters) - Les principales Bourses européennes se cherchent une tendance lundi en début de séance dans un climat tendu après des informations selon lesquelles l'administration Trump envisagerait de retirer des marchés boursiers américains les sociétés chinoises qui y sont cotées.
À Paris, l'indice CAC 40 cède 0,05% à 5.637,68 points vers 07h35 GMT. À Francfort, le Dax recule de 0,09% et à Londres, le FTSE progresse de 0,12%.
L'indice EuroStoxx 50 de la zone euro (-0,02%), le FTSEurofirst 300 (-0,05%) et le Stoxx 600 (-0,04%) sont quasiment inchangés.
L'annonce, une heure avant l'ouverture des places européennes, d'une légère progression des ventes au détail en Allemagne au mois d'août n'a rien fait pour dessiner une tendance.
Cet indicateur apaise pourtant les craintes d'une contagion à l'ensemble de l'économie allemande des problèmes du secteur manufacturier mais il n'y a pas d'amélioration en vue, en revanche, sur le front des relations entre Washington et Pékin.
Les menaces des Etats-Unis à l'encontre des sociétés chinoises cotées à Wall Street s'inscrivent dans une volonté plus large de limiter les investissements américains dans des entreprises chinoises, a appris vendredi Reuters de sources au fait du dossier.
Si elles étaient confirmées, ces informations pourraient peser sur les discussions commerciales entre les Etats-Unis et la Chine, qui doivent reprendre le mois prochain à Washington.
"A chaque fois que l'on pense que les positions se rapprochent, un élément négatif vient s'opposer à ce vent d'optimisme", notent les analystes de Saxo Banque. "En conclusion, ce dossier continue de souffler le chaud et le froid sur les marchés."
Le conflit commercial entre les deux premières économies du monde fait craindre aux investisseurs une récession généralisée et pèse déjà sur la Chine, où l'activité dans le secteur manufacturier s'est contractée en septembre pour un cinquième mois consécutif, selon des données officielles publiées lundi.
VALEURS
Les variations des indices sectoriels européens sont limitées en début de séance, la plupart évoluant en légère baisse.
Aux valeurs individuelles, EDF prend plus de 2% après avoir annoncé que la centrale nucléaire de Fessenheim serait définitivement fermée l'an prochain.
Le compartiment continue de souffrir des prévisions de bénéfice trimestriel inférieures aux attentes annoncées par le géant américain Micron Technology. A Paris, STMicro perd 1,18%, l'une des plus fortes baisses du CAC.
EN ASIE
Les craintes d'une aggravation du conflit commercial entre les Etats-Unis et la Chine ont pesé en Asie où la Bourse de Tokyo a cédé 0,56% et celle de Shanghai a perdu 0,9%.
L'indice MSCI regroupant les valeurs d'Asie et du Pacifique (hors Japon) est quasiment inchangé.
A WALL STREET
Les indices de Wall Street ont reculé vendredi, pénalisés par la menace pesant sur les sociétés chinoises qui y cotées et par un plongeon de 11% pour Micron Technologies après des prévisions mal accueillies.
Le Dow Jones a cédé 70,87 points, soit 0,26%, à 26.820,25 points. Le S&P-500, plus large, a perdu 15,83 points (0,53%) à 2.961,79 et le Nasdaq Composite a reculé de 91,03 points (1,13%) à 7.939,63.
L'indice S&P des valeurs technologiques a abandonné 1,3% avec des replis marqués pour les géants chinois cotés à Wall Street comme Alibaba, Baidu et JD.com.
TAUX
Sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d'Etat américains reprend un peu de terrain dans les échanges en Asie, autour de 1,687%.
Dans les premiers échanges en Europe, le rendement du Bund allemand à 10 ans, taux de référence de la zone euro, suit le mouvement pour remonter autour de -0,562%.
CHANGES
Du côté des devises, le billet vert est pratiquement stable face à un panier de référence et l'euro se traite autour de 1,0942 dollar après avoir touché vendredi un creux de 28 mois à 1,0904 à la suite d'indicateurs peu rassurants pour la santé de l'économie de la zone euro.
PÉTROLE
Sur le front du pétrole, les deux contrats de référence perdent un peu de terrain, autour de 55,76 dollars pour le baril de brut léger américain et de 61,66 dollars pour le Brent de mer du Nord à 61,88.
(Édité par Jean-Stéphane Brosse)