Les Bourses en Europe reprennent leur souffle
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\ 16h13
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À Paris, l'indice CAC 40 a cédé 0,4% (20,82 points) à 5.174,90 points. À Francfort, le Dax a perdu 0,31% et le FTSE à Londres a abandonné 0,27%.
L'indice EuroStoxx 50 de la zone euro s'est replié de 0,35%, le FTSEurofirst 300 de 0,19% et le Stoxx 600 de 0,29%.
L'appétit des investisseurs pour les actifs risqués a été notamment émoussé par l'annonce d'un tir de missile balistique réalisé par la Corée du Nord, à quelques jours du sommet du G20 qui se tiendra vendredi et samedi à Hambourg.
En dépit de la fermeture de la Bourse de New York, l'actualité des entreprises en Europe reste néanmoins animée par des opérations de fusions-acquisitions (M&A).
Worldpay, spécialiste britannique des solutions de paiement, a ainsi survolé le Stoxx 600 avec un bond de près de 28% après avoir confirmé avoir été contacté par son concurrent américain Vantiv et JPMorgan Chase Bank en vue d'une possible acquisition.
Dans le sillage de Worldpay, l'ensemble du secteur des systèmes de paiement, qui avait déjà été animé lundi par des spéculations sur des opérations de M&A, a grimpé. L'allemand Wirecard a bondi de 7%, Gemalto de 3,15%, Ingenico de 3,7% et Nets de 2,7%.
La plus forte baisse du Stoxx 600 est pour EDF, qui a cédé 4% à la Bourse de Paris, plombé par plusieurs avis défavorables d'analystes après la révision à la hausse du coût du projet de site nucléaire de Hinkley Point, au Royaume-Uni.
Sur le marché des changes, l'indice dollar, qui mesure l'évolution du billet vert face à un panier de devises de référence, se stabilise après avoir été porté la veille par un solide indicateur ISM sur la croissance du secteur manufacturier aux Etats-Unis.
L'euro recule pour sa part légèrement face au billet vert sur fond de doutes sur la solidité de la reprise de l'inflation dans l'union monétaire. Les prix à la production dans la zone euro ont en effet baissé plus que prévu en mai, en raison essentiellement du recul de 1,3% du poste énergétique, montrent des données publiées par Eurostat.
La monnaie unique européenne a peu réagi aux propos de Peter Praet, économiste en chef de la Banque centrale européenne, déclarant que le redressement durable de l'inflation dans la zone euro dépendait "de manière cruciale" de la faiblesse des coûts d'emprunt et donc d'une politique monétaire accommodante de la part de l'institut d'émission.
Sur les marchés pétroliers, les cours du brut sont repartis à la hausse, le Brent de mer du Nord se rapprochant de la barre de 50 dollars.
(Patrick Vignal)