Les Bourses dans le rouge à mi-séance, l'automobile pèse
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À Paris, le CAC 40 cède 0,09% (4,62 points) à 5.113,04 points vers 11h10 GMT. À Francfort, le Dax perd 0,47% et à Londres, le FTSE lâche 1% avec la hausse de la livre sterling qui pénalise les groupes exportateurs britanniques.
L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 recule de 0,37%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro de 0,22% et le Stoxx 600 de 0,45%.
Les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture de Wall Street en petite baisse alors que se profile une réunion de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine, mardi et mercredi, dont les investisseurs n'attendent pas d'annonce particulière.
Aux valeurs, l'action Gemalto chute de 16,36%, à un creux de cinq ans. Le spécialiste de la sécurité numérique affiche la plus mauvaise performance du Stoxx 600 et du SBF 120 après avoir révisé à la baisse ses prévisions et annoncé une charge de dépréciation de 420 millions d'euros.
Le secteur automobile accuse le plus fort repli sectoriel en Europe (-1,91%). Le compartiment est affaibli par une dégradation de recommandation pour le groupe PSA qui perd 2,36%, la plus forte baisse du CAC 40, et par des soupçons de collusion pesant sur les groupes automobiles allemands à la suite de l'ouverture d'une enquête par les autorités européennes de la concurrence au sujet d'une éventuelle entente afin d'utiliser des systèmes permettant de contourner les normes de pollution.
A la Bourse de Francfort, Daimler, la maison-mère de Mercedes-Benz, abandonne 3,72%, Volkswagen 2,4% et BMW 2,61%.
Ryanair perd 3,33%, les investisseurs s'inquiétant pour la rentabilité du transporteur aérien après l'annonce d'une baisse du prix de ses billets pouvant aller jusqu'à 9% dans les prochains mois.
Dans son sillage, IAG recule de 3,56%, easyJet de 3,58% et Wizz de 2,19%.
Le numéro trois suisse de la banque privée, Julius Baer prend 6,88%, la plus forte hausse du Stoxx, après avoir fait état de son plus important afflux d'actifs sur les six premiers mois de l'année depuis la crise financière de 2007-2009.
Philips se distingue à la Bourse d'Amsterdam en s'adjugeant l'une de ses rares progressions (+2,9%) après avoir publié une hausse de 15% de son excédent brut d'exploitation (EBE) au deuxième trimestre, à 439 millions d'euros, grâce notamment aux bonnes performances de ses produits électriques de soin grand public.
Au chapitre des statistiques, les enquêtes Markit auprès des directeurs d'achat (PMI) ont fait ressortir une croissance solide bien qu'en légère baisse en zone euro mais surtout un ralentissement plus fort que prévu de la croissance du secteur privé allemand en raison notamment des fermetures estivales des usines.
Les indices actions en Europe et les rendements des obligation d'Etats ont reculé à la publication de cet indicateur moins bon que prévu, les investisseurs y voyant un élément susceptible de freiner la Banque centrale européenne sur la voie du resserrement monétaire.
Le rendement du Bund allemand à 10 ans a cédé quatre point de base, à un plus bas d'une semaine, avant de se reprendre légèrement. L'aversion au risque a également profité aux emprunts d'Etats des régions périphériques de la zone euro. Les rendements des obligations à 10 ans en Italie et au Portugal ont atteint un plus bas d'un mois.
Aux changes, l'euro, qui avait touché en séance un pic de 23 mois face au dollar, s'est retourné à la baisse et perd désormais 0,1%, autour de 1,165 dollar. La livre sterling profite de la méforme de la monnaie unique européenne et avance de 0,4%. Face au dollar, la monnaie britannique se maintient par ailleurs à proximité d'un pic de 10 mois à 1,3032.
Sur le marché pétrolier, les cours du brut rebondissent de plus de 1% alors que les pays producteurs de l'Opep et des pays non-membres du cartel doivent se retrouver à Moscou pour le suivi de l'accord de réduction de la production.
(Laetitia Volga, édité par Patrick Vignal)