Les bananeraies de Guadeloupe et de Martinique décimées par l'ouragan Maria
100% des bananeraies de Guadeloupe et 70% des plantations de Martinique sont à terre, déplorent les représentants de la filière. Il y a un an, la tempête Matthew avait déjà affecté la production.
Elles avaient été épargnées par l'ouragan Irma. Les bananeraies de Guadeloupe et de Martinique n’ont pas résisté au passage de l’ouragan Maria, les 18 et 19 septembre, avec, respectivement, 100% et 70% de pertes. "Le bananier est de par sa nature une herbe très fragile, aucun des bananiers n’a pu résister à la puissance des vents atteignant les 260 kilomètres à l’heure", déplore l’Union de groupements des producteurs de bananes (UGPBAN), qui regroupe les deux îles. La production restante sera commercialisée prochainement, accompagnée d’un ruban bleu-blanc-rouge. L’arrêté de catastrophe naturelle permettra pour sa part la poursuite de la perception des fonds européens sans disposer des quotas de production requis.
La filière, qui regroupe 600 exploitations familiales, produit habituellement 250 000 tonnes de bananes par an, à destination de l’Europe. Elle est le premier employeur privé de Guadeloupe et de Martinique. Un dispositif destiné à "indemniser les dégâts matériels non assurés des particuliers sous conditions de ressources, des petites entreprises, des collectivités locales ainsi que les pertes de fonds et de revenus des exploitants agricoles" sera mis en place, a annoncé la ministre des Outre-Mer Annick Girardin. Les producteurs de bananes peinent à s'assurer, compte tenu de la prise au vent de leurs cultures.
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Le précédent Matthew
Fin septembre 2016, 40% des bananeraies de Martinique avaient été touchées par la tempête Matthew. En avril dernier, 7,9 millions d’euros avaient été débloqués par le Comité interministériel du fonds de secours pour indemniser les producteurs de bananes, les arboriculteurs et les maraîchers. Suite au passage de Maria, la filière compte parvenir à un retour à la normale de la production au printemps 2018.
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