Les ambitions d'Alain Vidalies, secrétaire d’État chargé des Transports pour la logistique
Le secrétaire d’État chargé des Transports, Alain Vidalies, a présenté ses ambitions pour la logistique française. Il s'appuye sur un travail collectif destiné à servir de cadre à la "stratégie nationale France logistique 2025". Les objectifs sont élevés mais le chemin est ardu.
Faire de la France l'un des cinq premiers acteurs mondiaux de la logistique est l'objectif de la feuille de route d'Alain Vidalies, secrétaire d’État chargé des Transports, de la Mer et de la Pêche. A l'occasion de sa présentation sur le salon du transport et de la logistique (SITL), il n'a pas manqué de rappeler que ce secteur représentait 10% du PIB et 1,8 million d'emplois en France. Un rapport qui doit servir de cadre à la "stratégie nationale France logistique 2025".
"Aujourd'hui, nous marquons une étape importante, après celle de la conférence nationale de 8 juillet 2015, avec le résultat d'un important travail collectif", a insisté Alain Vidalies.
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Effectivement, l’État, les collectivités locales, les entreprises, les partenaires sociaux, les fédérations professionnelles, les gestionnaires d'infrastructures et les universitaires ont travaillé ensemble pour rédiger ce rapport qui vise à déterminer les scénarios prospectifs pour 2025.
L'intention est louable et il est difficile de ne pas adhérer aux grandes lignes dévoilées sur le SITL. Mais fallait-il tant de travail pour trouver des têtes de chapitre comme "Faire de la logistique un système performant pour la compétitivité de la France dans la concurrence internationale", "Promouvoir et développer le capital humain dans le secteur de la logistique et de la supply chain" et "Bâtir un logistique responsable et durable, développer la recherche, l'innovation et le financement en logistique et supply chain" ?
Les quatre ambitions d'Alain Vidalies
Pour atteindre les buts recherchés, les auteurs proposent "d'accélérer, organiser et valoriser la production et la gestion des flux d'informations ; développer l'offre multimodale de transport ; développer la performance, la massification et la complémentarité des modes de transports pour une logistique durable et compétitive".
Les pessimistes diront que tout cela ressemble à enfiler des perles. Les optimistes se réjouiront que le politique s'empare enfin du sujet et en comprenne l'enjeu. De là à espérer que le retard pris dans l'intermodalité et le fret ferroviaire soit rapidement réglé…
En attendant des actions concrètes, Alain Vidalies a fixé quatre ambitions : faire de la France l'un des cinq leaders mondiaux de la logistique ; valoriser les atouts humains, physiques et immatériels de notre pays ; préparer l'avenir dans le cadre de la transition numérique, pour qu'elle soit porteuse de performance logistique; utiliser la chaîne logistique comme levier de transformation du comportement des acteurs économiques.
Elles passent par une vingtaine d'actions directement liées au ministère, dont une mission concernant l'amélioration de l'interopérabilité des systèmes d'informations afin de mieux partager les flux entre les acteurs, grâce à une plate-forme unique d'échange et de gestion des flux d'informations. La formation et l'environnement sont également au rendez-vous. Le secrétaire d'Etat prévoit la mise en place d'un référentiel RSE (responsabilité sociale des entreprises) pour ce secteur.
Il reste à joindre les actes à la parole. L'ambition est grande et le chemin tortueux. Lors de la dernière fournée de mesures de simplification du gouvernement, - sur 90 mesures - seules deux d'entre elles concernaient la logistique et six le transport.
Patrice Desmedt
Les ambitions d'Alain Vidalies, secrétaire d’État chargé des Transports pour la logistique
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