L'Union européenne a tranché, lundi 20 novembre, sur la relocalisation de ses agences basées à Londres. L'autorité bancaire européenne (ABE) ira à Paris et l'Agence européenne des médicaments (EMA) à Amsterdam.
Suite à la décision prise par le Royaume-Uni de sortie de l'Union européenne en mars 2017, rapidement de nombreuses villes ont postulé pour acceuillir les deux agences londoniennes : Lille, soutenu par l'exécutif français, a proposer d'accueillir le gendarme européen du médicament. En tout, huit villes ont déposé un dossier pour l'ABE et 19 concernant l'EMA. Toutes voulaient bénéficier des retombées économiques associées à la présence de ces agences. Près de 900 employés vont déménager à Amsterdam et 170 à Paris.
Des agences opérationnelles durant le processus de relocalisation
Pour sélectionner les gagnantes, l'UE a pris en compte différents critères. Afin ne pas retarder leurs travaux, les agences doivent être opérationnelles dès le retrait du Royaume-Uni de l'Union européenne programmé pour mars 2019. Les sites doivent être accessibles rapidement et facilement, et il doit y avoir suffisamment de logements et d'établissements scolaires pour recevoir les familles des personnes travaillant dans ces agences. Mais, dans les deux cas, la décision finale a été prise par tirage au sort puisque les deux villes finalistes sont arrivées à égalité : Paris face à Dublin et Amsterdam face à Milan.
L'EMA est chargée de l'évaluation scientifique, du contrôle et du suivi de la sécurité des médicaments dans l'UE. Elle délivre les autorisations de mise sur le marché à l'échelle européenne, informe les professionnels de la santé et les patients et facilite le développement des médicaments. L'Autorité bancaire européenne, quant à elle, cherche à garantir un niveau de réglementation et de surveillance efficace et cohérent dans l'ensemble du secteur bancaire européen afin de maintenir la stabilité financière dans l'UE et l'intégrité du secteur bancaire. Sa principale tâche est de contribuer à la création d'un recueil réglementaire unique européen dans le secteur bancaire.
La prochaine étape ? Acter ces relocalisations dans le statut des agences. Le but premier de cette étape législative, au vue de l'importance de ces agences, est de les garder opérationnelles tout au long de ce processus de relocalisation.