Les actions européennes résistent à la chute du pétrole
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\ 16h18
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PARIS (Reuters) - Les Bourses européennes ont terminé vendredi dans le désordre avec des variations modestes, les indices de référence résistant à la forte baisse des cours du pétrole dans des marchés plutôt calmes malgré une nouvelle salve de résultats trimestriels d'entreprises.
À Paris, le CAC 40 a pris 0,21% à 5.569,36 points, le Dax allemand a gagné 0,27% et le Footsie britannique a cédé 0,12%, pénalisé par son exposition aux ressources de base.
L'indice EuroStoxx 50 a pris 0,24%, le FTSEurofirst 300 a grappillé 0,08% et le Stoxx 600 a gagné 0,22%.
Sur l'ensemble de la semaine, le CAC a cédé 0,20% et le Stoxx 600 a pris 0,14%.
L'indice Stoxx de l'énergie (-1,46%) a pesé vendredi sur la tendance, les cours du brut creusant leurs pertes après les déclarations de Donald Trump disant qu'il avait demandé à l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) de faire baisser les cours.
VALEURS
En Bourse en Europe, les résultats ont animé la cote. Certains ont été salués, comme ceux de l'équipementier Valeo (+6,65%), plus forte hausse du CAC), d'autres lourdement sanctionnés, à l'image de Capgemini (-5,04%, lanterne rouge de l'indice parisien) ou Casino (-5,68%).
Comme Valeo, Safran (+3,36%) Sanofi (+3,50%) ou encore Renault (+2,26%) ont profité de résultats bien accueillis.
Ailleurs en Europe, RBS a chuté de 4% à Londres après l'annonce d'un bénéfice trimestriel en baisse ainsi que de prévisions et d'un ratio de solvabilité CET1 jugés décevants.
A WALL STREET
Les indices de Wall Street évoluent sans tendance claire à l'heure de la clôture en Europe avec un léger repli pour le Nasdaq Composite, pénalisé par un plongeon de plus de 10% pour Intel, qui a réduit jeudi sa prévision de chiffre d'affaires pour 2019 et manqué le consensus au premier trimestre pour les ventes de son activité à forte marge de centres de données
LES INDICATEURS DU JOUR
Du côté de la conjoncture, la croissance de l'économie américaine s'est accélérée au premier trimestre mais surtout grâce à l'évolution de la balance commerciale et à celle des stocks des entreprises, deux facteurs temporaires qui pourraient lui faire défaut sur les trimestres suivants.
Le PIB a progressé de 3,2% en rythme annualisé sur les trois premiers mois de l'année, selon la première estimation dévoilée vendredi par le département du Commerce. Les économistes interrogés par Reuters prévoyaient en moyenne une croissance de 2,0% après celle de 2,2% du quatrième trimestre de l'an dernier.
Ces chiffres ont provoqué peu de réactions sur les marchés d'actions.
TAUX
Le marché obligataire a en revanche été animé par l'annonce, parallèlement aux chiffres du PIB, des chiffres trimestriels de l'indice "core PCE", une mesure de l'inflation très suivie par la Réserve fédérale. Cet indice ressort à +1,3% au T1 2019 contre +1,8% au T4 2019.
Le rendement des Treasuries à 10 ans a creusé ses pertes après la publication de cette statistique pour céder trois points de base à 2,50%.
CHANGES
Ces chiffres ont également eu pour effet de faire baisser le dollar, qui cède 0,26% face à un panier de devises de référence. L'euro en profite pour remonter vers 1,12 dollar.
PETROLE
Le brut léger américain perd plus de 4% à 62,45 dollars de baril, pénalisé par des anticipations d'une augmentation de l'offre, alimentées par les déclarations de Donald Trump. Le baril de Brent suit le mouvement (-3,8% à 71,50 dollars).
Les cours du pétrole ont progressé de plus de 50% entre la fin décembre et un pic de près de six mois atteint le 23 avril, avec les espoirs d'une reprise en Chine, les mesures de restriction de la production de l'Opep et de certains de ses alliés, les perturbations de l'approvisionnement en provenance notamment du Venezuela et de Libye et la volonté des Etats-Unis de réduire à zéro les exportations de brut de l'Iran.
(Service Marchés)