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Les 7 pistes contre Ebola que l’OMS va étudier à Genève
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Réunion de crise à Genève. Ces 4 et 5 septembre, l’Organisation mondiale de la santé regroupe les plus grands experts internationaux du virus Ebola, dont une poignée d’industriels. Objectif : accélérer la mise à disposition de traitements et vaccins pour enrayer l’épidémie.
Ces jeudi et vendredi 4 et 5 septembre, c’est une réunion de crise qui va se tenir à Genève. A l’appel de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), hauts fonctionnaires (dont un représentant du ministère de la Santé français), chercheurs, dirigeants africains, ONG, financeurs (Alliance Gavi…) mais aussi une poignée d’industriels (quatre à cinq, selon nos informations) vont être réunis durant 24 heures. Objectif : réunir les meilleurs experts mondiaux pour recenser et évaluer tous les vaccins et thérapies possibles pour enrayer l’épidémie d’Ebola qui sévit en Afrique depuis quelques mois.
Le temps presse. Le monde est en train de "perdre la bataille" face à ce virus, estimait mardi 2 septembre la présidente de Médecins sans frontières devant l’ONU. Produits sanguins, thérapies auto-immunes, médicaments (antiviraux, anticorps monoclonaux), vaccins : de nombreuses solutions potentielles sont en cours de développement. Problème : la plupart d’entre elles n’avaient même pas franchi le stade des essais sur l’homme. Et aucune n’a encore été autorisée pour un usage clinique, reconnaît l’OMS.
source
"Sur le plan de recherche, plusieurs technologies prometteuses pour développer un vaccin anti-Ebola existent, estime un expert français. Mais cela n’intéresse pas forcément l’industrie pharmaceutique car ce type de développement est très coûteux. Se pose aussi la problématique des maladies émergentes, pour lesquelles on ne sait jamais l'ampleur que peut prendre une épidémie." Les enjeux ne seraient donc pas tant technologiques... que financiers. Mais aussi industriels, pour être capable de produire à grande échelle et rapidement ces traitements expérimentaux. D’où la volonté de la communauté internationale de se réunir pour accélérer le mouvement.
Voici les principales solutions en cours de développement à ce jour et sur lesquelles l'OMS devrait se prononcer d'ici vendredi soir :
Le virus Ebola en chiffres
Le virus, contre lequel aucun traitement ni aucun vaccin n'existe, a déjà fait plus de 1 550 morts sur les 3 100 cas recensés par l’OMS. Il sévit actuellement au Liberia, en Guinée, au Sierra Leone. Au rythme de contagion actuel, il faudra six à neuf mois et au moins 490 millions de dollars (373 millions d'euros) pour parvenir à maîtriser l'épidémie, qui risque de toucher 20 000 personnes, selon l'OMS. La période d’incubation est de 2 à 21 jours. Le taux de survie à cette épidémie n'est que de 47%.
LA plus financéE
GSK doit démarrer mi-septembre les essais cliniques d'un vaccin co-développé avec les Instituts américains de la santé (NIH), utilisant l’adenovirus (une sorte de virus respiratoire) d’un chimpanzé. Il sera administré à des volontaires non contaminés aux Etats-Unis. Dans le cadre d’un consortium international, la big pharma anglaise va en parallèle lancer un essai en Grande-Bretagne, au Mali et en Gambie. Objectif : recueillir les conclusions de l’essai d’ici la fin de l’année. Le financement débloqué par le consortium permettra aussi à GSK de constituer un stock de 10 000 doses de vaccin.
LA plus avancéE
Le seul vaccin à avoir été testé sur des humains à ce jour est celui de Tekmira Pharmaceuticals, une biotech canadienne. L’essai de phase 1 a débuté en janvier, avec le soutien du ministère de la Défense américain.
Celle en pause
Alors que son traitement, développé également avec le ministère de la Défense américain depuis 2010, avait été interrompu il y a deux ans suite à l’arrêt des financements publics, la biotech américaine Sarepta Therapeutics se dit prête à reprendre les travaux. Elle aurait deux douzaines de lots disponibles.
La plus médiatique
L’anticorps monoclonal ZMapp a été administré à trois Américains contaminés par Ebola, dont deux ont survécu au bout de deux semaines de traitement. Ce sérum aux propriétés antivirales, testé jusqu’à présent sur des singes, est le fruit du travail d’une biotech de San Diego, Mapp Biopharmaceutical, avec l’aide de l’armée américaine et du laboratoire national de microbiologie canadien Winnipeg. L’OMS a approuvé son utilisation sur des personnes infectées début août. Mais il est déjà à court de stock.
Le vaccin prometteur
En parallèle, les chercheurs du laboratoire canadien de Winnipeg développent depuis neuf ans un vaccin pour lutter contre la fièvre hémorragique, expérimenté sur des animaux. Une licence a été accordée à l’entreprise américaine NewLink Genetics, qui pourrait lancer une première phase d’essai clinique cet automne. L’entreprise estime avoir suffisamment de doses pour traiter 20 à 100 volontaires sains rapidement. Elle dit aussi disposer de fournisseurs pouvant lui en produire des dizaines de milliers en un mois ou deux.
La piste japonaise
Fin juillet, le porte-parole du gouvernement japonais, Yoshihide Suga, a annoncé que le pays "était disposé à fournir un médicament pour la grippe qui pourrait constituer un remède contre le virus Ebola". Il serait développé par Toyama Chemical, une filiale du spécialiste des techniques de l'image Fujifilm Holdings et aurait tout juste obtenu son homologation au Japon.
Et la France ?
En juin dernier, L’Usine Nouvelle était allée à la rencontre de la start-up Fab’entech, spin-off de la division vaccins du laboratoire pharmaceutique Sanofi. Avec sa technologie (des anticorps polyclonaux à l’action identique à celle du sérum antitétanique produits avec des chevaux) elle compte apporter des solutions thérapeutiques aux pandémies et maladies infectieuses émergentes : grippes aviaires H5N1 et H7N9, maladies respiratoires liées aux Coronavirus, mais aussi virus Ebola…
Gaëlle Fleitour
Gaëlle est rédactrice en chef adjointe du site internet de L'Usine Nouvelle, et cheffe du service web, depuis 2018. Elle avait auparavant suivi les industriels de la pharmacie, des dispositifs médicaux, de la cosmétique et de la chimie, puis ceux de l'agroalimentaire et de l'agrochimie comme cheffe de rubrique pour le magazine et le site depuis 2011. Elle exerçait précédemment pour le magazine économique Option Finance, après avoir effectué des piges pour l’Expansion et travaillé aux Echos, au Monde, à La Croix et à Ouest-France. Elle est titulaire d’un master professionnel de journalisme de l’Institut Français de Presse et diplômée de Sciences-Po Rennes (section économie-finances).
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