Leleu-Burov intéresse déjà quatre repreneurs
En dépit d'une diversification bien engagée, ce fabricant de fauteuils et canapés "made in France" a pâti de l'affaissement de la demande sur le marché du meuble, ce qui a conduit à sa liquidation.
Quatre repreneurs sont en lice pour tout ou partie de la société Leleu-Burov, spécialiste du meuble rembourré placé en liquidation judiciaire le 5 novembre, avec trois mois de poursuite d'activité. Cette entreprise, basée à Candé (Maine-et-Loire), emploie 121 salariés et son chiffre d'affaires s'élevait à 8,3 millions d'euros sur l'exercice clos fin juin 2014.
La limite pour le dépôt des offres est fixée au 15 décembre. "Nous avions préparé le terrain et configuré l'entreprise pour séduire des repreneurs", mentionne Alain Pittet, le PDG.
Placée en redressement judiciaire en 2009, la société avait bénéficié d'un plan de continuation sur dix ans. Mais Leleu-Burov a subi "une baisse d'activité sur sa marque historique, Jacques Leleu, dans un contexte difficile pour le marché de l'ameublement et la concurrence des grandes enseignes comme Ikea, Conforama et But, indique le PDG Alain Pittet. Et il n'y a pas eu de reprise en septembre".
Diversification et "made in France"
Outre la marque Leleu, destinée au réseau d'ameublement traditionnel, la société développait depuis vingt-cinq ans la marque Burov, des collections haut de gamme et "vintage", avec des classiques signés Geneviève Dangles et Christian Defrance. Burov représente un quart du chiffre d'affaires.
En 2009, l'entreprise avait aussi engagé une troisième activité dans l'aménagement d'espace de vie : des éléments rembourrés pour l'hôtellerie, l'ameublement domestique, les bateaux de plaisance… "Là, on peut tout faire, même des avions privés", assure Alain Pittet. Cette activité, qui représente déjà un quart des ventes, est en croissance de 25 % mais elle n'a pas réussi à compenser la baisse de l'activité sur la marque Leleu, qui représente la moitié des revenus.
En dépit de la concurrence des produits d'importation, Alain Pittet défendait farouchement le "made in France" et les principes de la norme NF Environnement. Leleu-Burov a ainsi maintenu des savoir-faire en ébénisterie, rembourrage et la couture cuir, mais aussi l'injection de mousse moulée, une technique désormais rare en France.
Emmanuel Guimard
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