Légère hausse en Europe, l'optimisme ambiant reste fragile
Avec
\ 08h48
Avec
PARIS (Reuters) - Hormis Londres, les principales Bourses européennes évoluent en légère hausse lundi, encouragées par la progression des places chinoises et toujours soutenues par les espoirs d'un nouveau plan de relance aux Etats-Unis même si la progression de l'épidémie liée au coronavirus en Europe alimente une certaine prudence.
À Paris, l'indice CAC 40 gagne 0,49% à 4.971,22 points vers 08h40 GMT. À Francfort, le Dax s'octroie 0,5% mais à Londres, le FTSE perd 0,15%.
L'indice EuroStoxx 50 de la zone euro avance de 0,51%, le FTSEurofirst 300 de 0,5% et le Stoxx 600 de 0,52%.
En Chine, le CSI 300 des principales capitalisations du pays a fini sur un bond de 3,03% au plus haut depuis le 3 septembre et l'indice composite de la Bourse de Shanghai a gagné 2,64%.
Les Bourses chinoises ont été soutenues notamment par les annonces de nouvelles mesures destinées à soutenir l'économie de Shenzhen, la première zone économique spéciale créée en Chine.
Dans le feuilleton sur le plan de relance budgétaire aux Etats-Unis, qui tient en haleine les marchés depuis plusieurs semaines, la Maison blanche a une nouvelle fois changé de cap. L'administration Trump appelle désormais le Congrès à adopter un plan à la portée limitée, une proposition jugée insuffisante par les démocrates.
"Le marché veut croire que la visibilité est en train de s'améliorer. Pourtant, la situation, qu’elle soit électorale ou budgétaire, aux Etats-Unis reste compliquée," a déclaré Hervé Goulletquer, chez La Banque Postale Asset Management.
L'aggravation de la situation sanitaire dans plusieurs pays européens alimente également la prudence des investisseurs. L'Italie prévoit de nouvelles mesures de restriction après avoir comptabilisé une nette augmentation des nouveaux cas de COVID-19; en Grande-Bretagne, le Premier ministre Boris Johnson devrait annoncer dans la journée de nouvelles mesures pour lutter contre l'épidémie tandis que la France n'exclut pas d'ordonner des reconfinements localisés.
VALEURS
En Bourse, les incertitudes sanitaires pèsent sur le secteur des transports et des loisirs, qui cède 0,74%.
Le recul des cours pétroliers est logiquement défavorable au compartiment de l'énergie (-0,24%) ce qui explique en partie le repli de la Bourse de Londres où BP et Royal Dutch Shell perdent plus de 1% chacun.
A Paris, Société générale, portée par un relèvement de recommandation de Jefferies à "acheter", signe la plus forte hausse du CAC 40 avec un gain de près de 3%.
Daimler (+1,83%) occupe la tête du Dax, les analystes de Goldman Sachs ayant relevé de deux échelons leur conseil, désormais à l'"achat", sur le constructeur automobile allemand.
L'opérateur télécoms néerlandais KPN grimpe de 7,25%, porté par une information de Bloomberg selon laquelle le fonds d'investissement suédois EQT envisagerait une offre d'achat.
A WALL STREET
Les futures sur les indices américains signalent une ouverture stable pour le Dow Jones mais à la hausse pour le Nasdaq et le S&P-500, signalant une poursuite de la progression déjà observée vendredi grâce à l'espoir de nouvelles mesures de soutien à l'économie aux Etats-Unis.
Vendredi, l'indice Dow Jones a gagné 0,57% à 28.586,9 points et le S&P-500 a pris 0,88%, à 3.477,1 points. De son côté, le Nasdaq Composite a avancé de 1,39% à 11.579,94 points.
Les marchés américains se préparent également à la saison des publications des résultats qui s'ouvre cette semaine. JPMorgan Chase, Citigroup et Johnson & Johnson ouvriront le bal mardi.
EN ASIE
En dépit de l'orientation positive de Wall Street et des marchés chinois, le Nikkei à la Bourse de Tokyo a reculé de 0,26%, pénalisée par des prises de bénéfices avant le lancement de la saison des résultats des entreprises.
CHANGES/TAUX
Le dollar est pratiquement inchangé face à un panier de devises de référence, proche d'un creux de trois semaines, après avoir cédé plus de 0,8% la semaine dernière face aux spéculations sur la relance et la possible victoire de Joe Biden le 3 novembre aux Etats-Unis.
A 1,1808, l'euro s'éloigne légèrement d'un pic de deux semaines à 1,1831 touché vendredi.
Le yuan est orienté en baisse après que la Banque populaire de Chine a annoncé qu'elle réduirait à zéro le taux de réserves obligatoires pour les institutions financières lorsqu'elles effectuent des opérations de change à terme.
Cette décision est perçue comme une initiative destinée à contrer le renchérissement du yuan, qui a touché vendredi un plus haut de 17 mois face au dollar.
Le marché obligataire américain est fermé en raison du "Colombus day" tandis qu'en Europe, le rendement du Bund allemand à dix ans est pratiquement inchangé, à -0,542%.
PÉTROLE
Les cours du brut sont orientés en baisse lundi, pénalisés par la reprise de la production dans le golfe du Mexique après le passage de l'ouragan Delta et la fin du mouvement de grève dans le secteur pétrolier en Norvège.
Le baril de Brent recule de 1,38% à 42,26 dollars et celui du brut léger américain (WTI) abandonne 1,48% à 40 dollars.
Les deux contrats de référence ont gagné plus de 9% la semaine dernière, soit la plus forte hausse hebdomadaire pour le Brent depuis le mois de juin.
(Laetitia Volga, édité par Blandine Hénault)