Le variant Omicron bouscule le pétrole et l'Opep +
Les 23 pays de l’Opep + ont décidé lors de leur réunion jeudi 2 décembre de poursuivre la hausse graduelle de leur production en janvier, malgré la menace du nouveau variant Omicron. La crainte d'un ralentissement économique a fait chuter de 10% les cours du brut en une semaine.
Mis à jour
02 décembre 2021
L’irruption du nouveau variant Omicron ne bouscule pas la stratégie des pays exportateurs de pétrole de l’Opep +. Malgré la dégradation du contexte sanitaire, les treize membres de l’Opep et leurs alliés ont décidé lors de leur réunion en visioconférence organisée jeudi 2 décembre, d’augmenter de 400 000 barils par jour leur production en janvier prochain. Ils s'en tiennent à leur accord scellé début août de hausse progressive des volumes de brut sur le marché. Alors que les craintes de nouveau ralentissement mondial ont fait plonger le cours du pétrole depuis le 26 octobre, certains analystes anticipaient une position plus conservatrice de l’Opep +, suspendant pour janvier l’augmentation prévue.
En l’espace d’une semaine, le prix du pétrole brut WTI, la référence sur le marché américain, a perdu près de 10% pour s’établir à 70 dollars (62 euros). Il a cédé près de 20% par rapport au pic atteint à la fin du mois d'octobre. Le Brent a lui plongé de 16% en un mois. Il s’agit de la plus forte chute des cours depuis mars 2020. « Omicron rajoute aux incertitudes et renforce tous les risques identifiés sur la reprise. On sait désormais mettre des masques et travailler à distance. La situation sanitaire repousse la reprise, mais ne la remet pas en cause. Dans un scénario du pire, si la demande baisse beaucoup, les prix peuvent se replier fortement », fait état Laurence Boone, la chef économiste de l’OCDE lors de la présentation le 1er décembre des prévisions économiques de l'institution.
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