Le titre Moncler flambe à Milan, spéculations sur un rachat par Kering

PARIS/MILAN (Reuters) - L'action Moncler flambe jeudi à la Bourse de Milan à la suite de nouvelles spéculations concernant un possible rachat de la marque italienne, connue notamment pour ses doudounes haut de gamme, par le groupe français de luxe Kering.
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Le titre Moncler flambe à Milan, spéculations sur un rachat par Kering
L'action Moncler flambe jeudi à la Bourse de Milan à la suite de nouvelles spéculations concernant un possible rachat de la marque italienne, connue notamment pour ses doudounes haut de gamme, par le groupe français de luxe Kering. /Photo d'archives/REUTERS/Tony Gentile

A la suite de ces informations, relayées par l'agence Bloomberg, le titre Moncler a ouvert en hausse de plus de 11% et prenait encore 8,8% vers 10h35 (09h35 GMT).

Le titre Kering prenait pour sa part 1,6% à la Bourse de Paris, après ces informations publiées la veille au soir faisant état de discussions préliminaires entre les deux groupes.

Ni Moncler ni Kering n'ont fait de commentaire.

Ces rumeurs de rapprochement interviennent après le rachat, le 25 novembre dernier, du joaillier américain Tiffany par le grand rival de Kering LVMH pour 14,7 milliards d'euros, la plus grande acquisition jamais effectuée dans le secteur du luxe.

Outre Moncler, les marques de luxe vues comme des cibles potentielles sont également recherchées par les investisseurs. Salvatore Ferragamo gagne ainsi 5,1% et Tod's 5,6% à Milan, tandis que Burberry prend 3,1% à Londres.

Moncler est l'une des grandes "success stories" de ces dernières années dans le secteur du luxe, depuis que la marque a été relancée par l'homme d'affaires italien Remo Ruffini, qui l'a rachetée en 2003 et en est toujours le directeur général.

Moncler est coté à Milan depuis six ans et sa valorisation en Bourse dépasse les 10 milliards d'euros.

FORTE PRIME

Ancienne entreprise française - son nom provient du village de Monestier-de-Clermont, près de Grenoble -, Moncler vend ses doudounes à plus de 1.000 euros.

La société a profité d'un engouement pour le "streetwear" haut de gamme mais des experts s'interrogent parfois sur la pertinence sur le long terme de son modèle économique, qui repose fortement sur un seul produit.

Ce questionnement alimente l'hypothèse selon laquelle Ruffini, qui possède 22% du groupe, pourrait soit effectuer une acquisition pour développer Moncler, soit chercher à vendre.

L'homme d'affaires avait eu des contacts exploratoires avec Kering à l'époque de son introduction en Bourse, mais Ruffini n'a guère donné depuis de signes de sa volonté de céder sa société.

Kering, qui possède Gucci, Saint Laurent et Balenciaga, est dirigé par le milliardaire François-Henri Pinault.

Le groupe est largement dépendant des revenus de Gucci et banquiers et analystes le verraient bien procéder à un rééquilibrage via une grosse acquisition.

Mais certains d'entre eux notent qu'en cas de rachat de Moncler, Kering devrait s'acquitter d'une forte prime.

"Remo Ruffini et son équipe de direction ont piloté la marque de manière quasi parfaite - en la hissant à des niveaux sans précédent. Ajouter de la valeur en rachetant Moncler ne sera donc pas chose facile", écrit dans une note l'analyste Luca Solca, du cabinet Bernstein.

Selon une autre source bancaire, Kering pourrait réfléchir à deux fois avant de racheter une marque emblématique, échaudé par le rachat de Puma en 2007, qu'il a mis des années à payer.

Kering a revendu une grande partie du capital de Puma à ses actionnaires l'an dernier, afin de se concentrer sur ses marques de luxe.

(Sarah White, Pamela Barbaglia avec le bureau de Milan)

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