Le sort des salariés de GM&S scellé aujourd'hui
PARIS (Reuters) - Le tribunal de commerce de Poitiers devrait se prononcer lundi 31 juillet sur la reprise de l'équipementier GM&S Industry, mettant fin à une série de rebondissements et d'interrogations sur le sort des 277 salariés de l'usine.
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Mis à jour
31 juillet 2017
Le tribunal a reporté sa décision à trois reprises dans les dernières semaines pour laisser le temps aux acteurs du dossier de s'entendre sur une offre ferme, le candidat à la reprise, le groupe GMD, ayant accompagné sa proposition de clauses suspensives qui n'avaient pas été remplies lors des précédentes échéances. Les clauses ont toutes été levées dans les derniers jours.
Le dirigeant du groupe GMD, Alain Martineau, qui réclamait la conclusion d'un bail sur les bâtiments de GM&S et l'adhésion des salariés au projet, a finalement annoncé qu'il achèterait lui-même les murs de l'usine. Il est aussi revenu sur sa demande d'adhésion du personnel.
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Il a par ailleurs obtenu la garantie du gouvernement qu'il obtiendrait un fonds de 15 millions d'euros pour moderniser le site, troisième condition pour maintenir son offre, qui prévoit la reprise de 120 salariés sur 277.
Les salariés se sont montrés très réticents face à la proposition du groupe GMD, n'hésitant pas à bloquer les sites des constructeurs automobiles, PSA et Renault, les deux principaux donneurs d'ordres, pour faire pression sur les négociations.
"Les gens ne lui ont pas déroulé le tapis rouge", a dit à Reuters le délégué syndical CGT Yann Augras en référence à une rencontre tendue qui s'est déroulée jeudi entre Alain Martineau et les salariés de l'entreprise.
"Il veut arriver comme le sauveur des 120, mais les 157 autres, ils vont faire quoi? Il n'y a aucune offre pour des indemnités supralégales. Il n'y a pas de garantie non plus que tout va bien se passer dans les années qui viendront", ajoute le salarié qui en est à son troisième redressement judiciaire. Les salariés n'excluent pas de bloquer à nouveau l'usine à la rentrée.
Pour Reuters, Caroline Pailliez, édité par Myriam Rivet
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