Le rapprochement entre Lustucru et Panzani est-il compromis ?
Selon les Echos, le rapprochement entre Panzani et Lustucru, dans le but de former un géant français des pâtes, serait remis en cause. L'actuel actionnaire de Panzani, l'espagnol Ebro, ne souhaiterait pas renforcer son concurrent.
Pas encore mariés et pourtant... Le rapprochement entre Panzani et Lustucru serait déjà compromis. Alors qu'on annonçait l'industriel français Lustucru sur le point de racheter Panzani, la filiale pâtes sèches du groupe espagnol Ebro, ce dernier aurait, selon nos confrères des Echos, changé de fusil d'épaule et refuserait désormais de vendre Panzani à l'industriel français.
Si la fameuse marque de pâtes est bien à vendre, son actuel propriétaire aurait, en effet, demandé à ce que Lustucru soit écarté des concurrents. En cause ? Le poids qu'aurait pu constituer ce nouveau géant français des pâtes. En effet, si l'opération est finalisée, le nouveau groupe aurait regroupé Panzani, le numéro un du marché avec 30 % de part, avec le troisième acteur du marché.
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L'information, si elle est confirmée, serait un coup dur pour Lustucru qui s'était associé au fonds britannique CVC, qui gère quelque 118 milliards de dollars d'actifs pour réunir les 600 millions d'euros demandés par Ebro.
Contactés par L'Usine Nouvelle, Lustucru et Panzani n'ont pas répondu à nos sollicitations, Arterris n'a pas souhaité confirmer l'information.
Une coopérative agricole pourrait être dans les rangs
Car la mise à l'écart de Lustucru relancerait la course pour l'acquisition de Panzani. Parmi les concurrents cités par Les Echos: le français PAI, ancien propriétaire de Panzani qui l'avait revendu à Ebro en 2015. La maison mère de William Saurin, Cofigeo, également: le groupe qui compte déjà dans son portefeuille les plats cuisinés Panzani (lasagnes, raviolis) a annoncé, dès le mois de mai, être à la recherche de partenaires, notamment dans l'amont agricole, pour se positionner.
Il faut dire qu'avec sa position de premier acquéreur de blé dur en France, Panzani est un acteur capital pour les agriculteurs français. Ces derniers n'avaient d'ailleurs pas hésité à verbaliser leurs craintes de voir un fonds étranger se rapprocher de la mythique marque. Une préoccupation qui expliquerait aussi l'arrivée d'Arterris, la coopérative agricole occitane aux 998 millions d'euros de chiffre d'affaires dans les rangs de potentiels racheteurs de Panzani.
Le groupe Ebro ne s'est pas donné de délai pour prendre sa décision.
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