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Le rapport Sartorius valide le plan d'économies de PSA avec des réserves
Toute la stratégie du groupe PSA a été passée en revue par Emmanuel Sartorius, expert mandaté par le gouvernement lors de l'annonce du plan d'économies du constructeur automobile en début d'été. Ses conclusions étaient très attendues.
"La restructuration est inévitable". C’est la finalité du rapport Sartorius sur l’avenir du groupe PSA. Les conclusions sont sévères sur la stratégie menée par le groupe.
"Dans l'immédiat, PSA doit d'urgence redresser la situation, estime l'expert, Emmanuel Sartorius, dans son rapport dévoilé mardi aux syndicats du groupe par le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg. La nécessité, dans son principe, d'un plan de réorganisation des activités industrielles et de réduction des effectifs n'est malheureusement pas contestable". Il valide donc le plan d’économies du groupe.
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Le rapport comprend plusieurs parties, l'une portant sur la stratégie du groupe, une autre sur les stratégies d'alliance de PSA. Il précise que "le plan de PSA ne doit uniquement viser à réduire des pertes, mais bien constituer un gage de redressement sur le long terme".
"Erreurs stratégiques"
Dans une partie du rapport est critiquée assez vivement la stratégie du groupe PSA. Le rapport pointe les erreurs stratégiques du constructeur, à "l'outil de production surdimensionné" du fait d'objectifs de fabrication trop ambitieux durant la décennie 2000: PSA visait à l'époque 4 millions de véhicules par an mais n'en a jamais sorti plus de 3,6 millions de ses usines.
Selon lui, PSA a raté pendant cette période le virage de la mondialisation, en privilégiant rachats d'actions et distribution de dividendes aux actionnaires et en tardant à s'internationaliser, à l'inverse de ses deux grands concurrents européens, l'allemand Volkswagen et le français Renault. A la page 15 du rapport, est écrit : "PSA semble avoir manqué d'ambition dans l'internationalisation de sa stratégie".
Plus globalement, le rapport explique que PSA souffre comme ses homologues des surcapacités automobiles en Europe ainsi que d'une diminution des ventes sur ce même marché.
Madrid contre Aulnay ?
Le rapport met aussi en cause le choix d'avoir privilégié le site de Madrid en lui attribuant un nouveau véhicule à produire au détriment selon le rapport du site d'Aulnay-sous-Bois aujourd'hui voué à la fermeture. Selon une porte-parole du ministère du Redressement productif, cette problématique devra être au coeur des discussions tripartites qui devront avoir lieu entre la direction, les syndicats et le gouvernement, qui sera très présent dans le dossier.
Concernant cette rivalité entre les deux usines, le rapport souligne que "le site d’Aulnay partage la production de la C3 avec Poissy et a enregistré des investissements modestes aux cours de ces dernières années, contrairement au site de Madrid. Il n’est donc pas étonnant que l’analyse montre aujourd’hui que c’est le site dont l'arrêt des activités de production permet de réaliser le plus d’économies".
Sur ce plan l'auteur du document affirme "n’avoir eu aucune information concernant la revitalisation du site d’Aulnay, mais uniquement l’assurance que le groupe PSA ne cherchait pas à faire une opération immobilière".
"On peut regretter qu'avant d'engager ces investissements à Madrid, PSA n'ait pas mené, sur l’avenir de ses sites industriels, une réflexion d’ensemble qui laisserait aujourd’hui davantage d’options pour faire face à sa situation actuelle de surcapacité et à un marché automobile européen très inférieur aux prévisions", assure le rapporteur.
Complémentarité avec Opel
Selon Emmanuel Sartorius, dans ses conclusions, PSA a besoin d'un partenaire international. En l'occurence, pour l'heure, c'est le groupe General Motors qui tient ce rôle. "Sur le moyen et le long terme, l'avenir de PSA passe par une stratégie d'alliance avec un grand constructeur mondial, souligne-t-il. Dans l'immédiat, l'urgence est donc de redresser sa situation, cela doit être l'ambition du constructeur".
Le rapporteur souligne d'ailleurs qu'il existe des complémentarités entre les implantations géographiques d'Opel et celles de PSA. A la page 16 du rapport est expliqué que "les transfert de modèles de véhicules entre les deux constructeurs devront conduire à un partage équilibré entre les sites d'assemblage allemands et français". Les conclusions du rapport démontrent alors que le point fort de PSA reste sa R&D moteur.
Réserves
Plusieurs réserves sont mises en avant, notamment celles de limiter les mesures au seul redressement de l’entreprise, d’assurer un dialogue social exemplaire ou encore de proposer à chaque salarié touché une solution personnalisée.
Selon la porte-parole du ministère du Redressement productif, le plan doit être renégocié, reformaté et proportionné à de simples mesures de redressement. "Le plan doit servir à sauver le maximum d'emplois et de productions, en augmentant les marges. on peut s'interroger sur l'objectif de redressement, lorsque la R&D est affectée par le plan présenté par le groupe PSA", a-t-elle assuré devant le ministère où se déroule la réunion.
Un projet gelé à Rennes
Le rapport évoque aussi l'avenir du site de Rennes, auquel il faut faire attention, et "surtout faire en sorte qu’il y ait bien une revitalisaiton et un nouveau modèle à produire". Le rapport insiste sur le fait que la réduction des effectifs de structure et le potentiel R&D du site ne devra pas être entamé.
Le rapport annonce aussi que "le projet de plateforme BVH2’ qui devait être implanté est aujourd’hui gelé dans l’attente des résultats des groupes de travail, dans le cadre de son alliance avec GM. La pérennité du site de Rennes doit donc être clairement déconnectée des conclusions des différents groupes de travail mis en place dans le cadre de l’alliance PSA-GM, attendues pour le dernier trimestre 2012, même si la nature du véhicule affecté à Rennes pour remplacer la C5 en dépendra".
Avant la remise du rapport, Gabriel Artero, responsable CFE-CGC, avait alerté sur le fait qu'il y a actuellement de fortes tensions sociales concernant l'avenir de Rennes. D'après lui, "l'impact social pourrait être plus important encore qu'à Aulnay, car le tissu industriel de la région est plus faible qu'autour de l'usine d'Ile de France".
Un dialogue tripartite
Le responsable syndical n'était pas seul à attendre les conclusions de ce rapport devant Bercy ce matin. Marie-Georges Buffet, le syndicaliste Jean-Paul Mercier ou encore Tanja Sussest du SIA avaient tous des revendications. "Il faut que toutes les parties prenantes se mettent autour de la table pour chercher des solutions ensemble et nous attendons aussi beaucoup du rapport indépendant Secafi. Car ce qui peut être bon pour le constructeur ne l'est pas forcément pour les salariés", a-t-elle assuré à L'Usine Nouvelle.
Le rapport appelle à ces discussions réunissant toutes les parties prenantes. Il conclut en effet sur cette phrase : "Malgré ses difficultés, le groupe PSA demeure un des fleurons de l'industrie française. Les deux marques Peugeot et Citroën, sont reconnues et appréciées tant en France qu'à l'étranger. En unissant leurs efforts, tous les acteurs doivent rendre possible une résolution rapide de la crise actuelle, pour permettre son redressement durable dans l’intérêt général et dans celui des salariés du groupe".
Pauline Ducamp et Barbara Leblanc
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