Le projet de TGV Londres-Birmingham au point mort, au grand dam des entreprises françaises
Le gouvernement anglais a commandé le mercredi 21 août un rapport sur le projet de TGV Londres-Birmingham pour décider de son sort. Les conclusions devraient être rendues à l’automne prochain. Plusieurs entreprises françaises pourraient être affectées.
La Grande vitesse arrive au Royaume-Uni... à petite vitesse. Le projet de la ligne à grande vitesse HS2 ("high speed 2") ne cesse d’accumuler les déboires. Le ministère des Transports britanniques a annoncé via un communiqué le mercredi 21 août, avoir commandé un rapport pour trancher sur l'avenir du projet. Ses conclusions sont attendues à l'automne "Le Premier ministre a clairement indiqué que les infrastructures de transport pouvaient potentiellement stimuler la croissance économique, redistribuer les opportunités et soutenir les villes du Royaume-Uni, mais que les investissements devaient faire l'objet d'une évaluation continue de leurs coûts et avantages.C’est la raison pour laquelle nous entreprenons cet examen indépendant et rigoureux de HS2", a déclaré le secrétaire aux Transports Grant Shapps. Le coût du projet est estimé à 56 milliards de livres (60 milliards d’euros)
La ligne à grande vitesse HS2 devrait relier à partir de 2026 Londres à Birmingham puis Manchester et Leeds, plus au nord en 2033. Plusieurs industriels français ont gros à perdre si le projet est différé ou abandonné. Alstom est en lice pour fournir les rames de la future ligne, et en a proposé un premier design (photo). Vinci, Bouygues et Eiffage ont décroché de juteux contrats pour sa construction. L’abandon du HS2 pourrait aboutir à une perte de 7 milliards de livres déjà dépensées dans des études de travaux préliminaires, selon Les Echos.
VOS INDICES
source
Un projet dans la tourmente
Depuis plus d’un an, le projet semble fortement compromis et accumule de nombreuses désillusions.Le budget initial pourrait exploser, dépassant les 85 voire les 100 milliards de livres, et le projet pourrait encore être retardé.
Le gouvernement britannique avait été vivement critiqué en juillet 2017 après avoir attribué deux contrats importants à des consortiums seulement une semaine après le premier des trois avertissements sur résultats lancés en 2017 par le groupe de BTP Carillion, aujourd'hui en faillite et hors du projet.
SUR LE MÊME SUJET
Le projet de TGV Londres-Birmingham au point mort, au grand dam des entreprises françaises
Tous les champs sont obligatoires
0Commentaire
Réagir