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Le problème de PSA, ce n’est pas Philippe Varin
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Carlos Tavares chez PSA pour faire oublier les erreurs du clan Peugeot
Le problème de PSA, ce n’est pas Philippe Varin
Un Renault chez Peugeot ! Carlos Tavares va donc succéder à Philippe Varin en 2014. Difficile de savoir aujourd’hui si c’est lui qui jette l’éponge ou la famille qui le pousse vers la sortie mais une chose est sûre, les difficultés que doit affronter le constructeur automobile ne sont pas imputables à ses patrons. Le problème de PSA, ce sont d'abord ses actionnaires.
Mis à jour
26 novembre 2013
Le problème de PSA, ce n’est pas Philippe Varin. N’en déplaise à la famille Peugeot, le départ de l’ancien patron de Corus ne réglera en rien les problèmes que doit affronter le premier constructeur français. Depuis plusieurs années maintenant, l’une des difficultés à laquelle se heurtent tous les patrons (et ce sera le cas pour Carlos Tavares), c’est le manque de constance de son actionnaire de référence. Ce n’est un secret pour personne : la famille Peugeot est divisée, depuis des années, sur la conduite à tenir au sujet de son groupe industriel. Pour les uns, c’est le joyau de la famille et il est hors de question de perdre le contrôle du constructeur. Pour les autres en revanche, ce n'est qu'une participation parmi d'autres dont ils sont prêts à se désengager mais pas à n’importe quel prix. Et c’est bien que le bât blesse : la famille Peugeot considère que son actif est sous valorisé et c’est cette vision (erronée ou pas) qui bloque et a bloqué toutes les tentatives de rapprochement avec des partenaires solides, et notamment avec BMW.
Citroën, un potentiel inexploité pendant 30 ans
VOS INDICES
source
1.9 +148.11
Mars 2023
Salaire ouvriers - Ensemble DE à RU
% sur dernier mois du trimestre précédent
114.8 +1.68
Octobre 2022
Indice du coût du travail - Salaires et charges - Industrie (NAF rév. 2 sections B à E)
Base 100 en 2016
1.6 +220
Décembre 2021
Inflation en France - Indice des prix à la consommation - Ensemble des ménages
En %
L’autre erreur commise par la famille Peugeot remonte aux années 1980, au moment où le groupe rachète Citroën à Michelin (en 1978 exactement). Pendant près de trente ans, sous l’ère Calvet et Jean-Martin Folz, le potentiel de la marque aux chevrons va demeurer inexploité. Cantonnée dans un rôle de marque milieu de gamme, elle aurait pu devenir un "Audi" à la française, une marque haut de gamme rivalisant avec les "premium" allemandes. Mais ce positionnement était tout simplement inenvisageable pour la famille : elle ne pouvait accepter que les voitures Peugeot, marquées de son propre nom, porte des ambitions inférieures à sa soeur rivale… Résultat : la montée en gamme du constructeur ne se fera que tardivement avec le lancement de la ligne DS en 2010, sous l’impulsion de Christian Streiff puis de Philippe Varin.
Le passif de la famille
Au passif de la famille, on pourrait ajouter la faiblesse de l’internationalisation du groupe ou la timidité avec laquelle ils se sont implantés en Chine (alors que le groupe fit partie des pionniers). Mais la question qui se pose désormais est celle-ci : les Peugeot ont-ils appris des erreurs du passé ? Sont-ils prêts à perdre le contrôle de PSA pour sauver le groupe (et leur marque) ? Pour certains, l’arrivée de Carlos Tavares serait un signal allant dans ce sens. L’histoire du chevron et du lion nous apprend cependant que, sur les intentions du clan Peugeot, il vaut mieux rester prudent. Les retournements de situation sont courants…
Thibaut De Jaegher
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