Longue de 465 mètres, large de 85 mètres, la cale sèche n°10 du Port de Marseille est la plus grande de Méditerranée et l'une des plus vastes au monde. Elle a été inaugurée lundi 4 décembre. 32,7 millions d'euros ont été investis dans la réhabilitation de l'infrastructure, inutilisée depuis 17 ans. Le financement a été apporté par l'Etat, le Port de Marseille, la région et le département des Bouches-du-Rhône. Depuis le 23 octobre, Chantier Naval Marseille (CNM), qui exploite depuis 2010 les formes 8 et 9, l'occupe avec le Costa Pacifica, grâce à son partenariat avec Costa Croisières qui a pris en août 2016 un tiers des parts de son capital. Cette forme 10 pourra accueillir aussi des cargos, des pétroliers, des porte-conteneurs, des méthaniers et même des plates-formes offshore.
"Dès 1987, quand je suis venu la première fois à Marseille comme technicien junior de San Giorgio del Porto, j'ai perçu l'énorme potentiel de cette forme pour notre compagnie", explique Fernandino Garré, président de San Giorgio del Porto, maison-mère de Chantier Naval Marseille (CNM). Aujourd'hui, il a la responsabilité de son devenir économique dans une conjoncture compliquée. Pour Jacques Hardelay, président de CNM, "l'activité reste encore très cyclique. Nous mettons tout en œuvre pour la développer à la hauteur du potentiel de l'installation et poursuivre nos recrutements dès que la visibilité se précisera. Depuis 2010, nous sommes déjà passés de 55 salariés à plus de 110". D'autres investissements sont pour développer les services sur le site. Costa Croisières envisage de maintenir à Marseille sept de ses navires pour une dépense évaluée à 30 millions d'euros sur six mois.
Pour Christine Cabau-Woehrel, présidente du directoire du GPMM, "cette forme est un outil d'attractivité supplémentaire pour notre port". CNM confirme : dix arrêts techniques de navires de croisières sont programmés pour 2018.
Jean-Christophe Barla