[Le plein de cyber] Les potentiels effets pervers de l'indemnisation des cyber-rançons
Présenté en Conseil des ministres mercredi 7 septembre, un projet de loi prévoit d'autoriser les assureurs à indemniser les entreprises ayant décidé de payer une rançon à la suite d'une cyberattaque, à condition qu'elles portent plainte. Une mesure qui risque d'enrichir les hackers mais pourrait, in fine, pousser les sociétés à investir davantage dans la cybersécurité.
Données effacées, systèmes informatiques bloqués, chaînes de production à l'arrêt... Les conséquences des rançongiciels, considérés comme des armes de choix par les hackers, peuvent s'avérer dévastatrices. Selon un rapport de l'assureur Hiscox publié en 2022, 62% des entreprises françaises confrontées à cette situation décideraient, malgré les risques, de payer les cybercriminels dans l'espoir de limiter les dégâts. Le Service statistique ministériel de la sécurité intérieure affirme que la valeur médiane des rançons déclarées auprès des forces de l'ordre a atteint 6 375 euros en 2020. Mais, en fonction de la taille de la cible, l'entreprise doit parfois débourser jusqu'à plusieurs millions d'euros pour répondre aux exigences des pirates.
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