Le plastique soigne son image
« Recyclez vos idées sur le plastique ». C’est l’intitulé de la campagne de communication BtoB lancée le 9 mars par Polyvia.
Déconstruire les amalgames et idées reçues sur le plastique. C’est l’objectif de la campagne de communication BtoB que lance l’Union des transformateurs de polymères Polyvia. Et la tâche s’avère ardue, malgré les multiples qualités et possibilités qu’offrent les plastiques. L’organisation professionnelle mise donc sur la pédagogie avec l’idée de mettre en lumières des exemples parlants et concret illustrant tout le potentiel des polymères dans différents secteurs d’activité.
« Face aux enjeux environnementaux, les professionnels transformateurs de polymères font face à des remises en causes et à des critiques souvent non fondées et irrationnelles d’un matériau qui présente des atouts indéniables et même indispensables à la vie quotidienne moderne », note-t-on ainsi chez Polyvia. La campagne s’appuie sur dix visuels (vidéos, affiches, gifs…) qui seront relayés dans plusieurs magazines de presse professionnelle ainsi que sur le Web et les réseaux sociaux.
VOS INDICES
source
L’exemple du casque de pompier est dans ce sens assez frappant. Peu de gens savent en effet que le métal y a été abandonné dans les années 80 au profit du plastique. Ou plutôt des plastiques ! « Notre produit emblématique qu’est le casque de pompier Collet F1XF compte une trentaine d’éléments en plastique qui intègrent plus de dix résines différentes, choisies pour leurs différentes propriétés (rigidité, tenue à la température, revêtements...) », témoignait ainsi Vincent Azibert, responsable du marketing global et de la stratégie produit du groupe MSA, à l’occasion d’une visioconférence organisée par Polyvia le jour du lancement de la campagne.
Du casque à la seringue
Autre illustration appelée à convaincre : celle de la seringue. « Difficile de faire sans », indique la légende. Comme le montre la crise sanitaire en cours, le secteur la santé a plus que besoin de produits en plastique à usage unique… Le second entrepreneur à témoigner lors de la visioconférence de Polyvia était ainsi Guy-Philippe Planche, gérant d’Epic, une entreprise qui se consacre depuis sa création en 1996 au développement commercial et technologique pour la fabrication d’implants médiaux.
L’homme a présenté la société basée dans l’Allier et, des premiers implants PEHD pour hanches ou genoux à l’utilisation du PEEK en passant par les prothèses dentaires, a mis en avant plusieurs exemples d’utilisation des plastiques dans le domaine médical.
L’activité des deux sociétés illustre les trois angles d’attaque de la campagne de Polyvia : « Le plastique, quand c’est indispensable c’est irremplaçable » ; « Le plastique permet de nombreuses innovations » et « L’engagement de la filière dans la réduction de son impact environnemental ».
« L’innovation en plasturgie porte sur l’apport de valeur ajoutée comme la fonctionnalisation de surface, l’intégration d’électronique ou encore l’utilisation de composites intelligents, mais aussi sur l’acceptabilité du matériaux dans la société actuelle : polymères biosourcés, biodégradables, recyclage mécaniques et chimiques, réemploi, empreinte carbone... », souligne Jean Martin, directeur général de Polyvia.
« Surconsommation, surproduction, société du tout jetable, sont des problématiques globales, qui dépassent le simple usage du plastique. Ils font partie d’une culture aujourd’hui dépassée, qu’il faut réinventer. Les professionnels de l’industrie agissent au quotidien pour réduire l’impact des matières plastiques, travailler à l’écoconception de produits avec les donneurs d’ordres... », conclut-on au sein de l’organisation professionnelle.