Le plan européen dédié aux semi-conducteurs n’est pas à la hauteur des ambitions, juge Roland Berger
Selon une étude de Roland Berger, le montant du Chips Act européen est insuffisant pour atteindre les objectifs affichés. Le cabinet de conseil pointe aussi le retard de mise en œuvre par rapport aux Etats-Unis, la Corée du Sud et la Chine, et alerte sur le risque de délocalisation de certains projets.
Le moins qu’on puisse dire, c’est que le Chips Act européen ne convainc pas Roland Berger. Dans sa dernière étude sur la situation dans les semi-conducteurs, le cabinet de conseil juge l'enveloppe de 43 milliards d’euros de ce plan insuffisante pour atteindre 20% de la production mondiale de puces à l’horizon 2030 comme prévu. Aujourd’hui, la part de l’Europe est estimée aux alentours de 9%. «Notre conviction découle de la comparaison avec ce qui se fait ailleurs, justifie auprès de L’Usine Nouvelle Eric Kirstetter, associé chez Roland Berger spécialiste du logiciel et de l'électronique. Le montant du plan européen est nettement inférieur aux 200 milliards de dollars du plan chinois, aux 223 milliards de dollars de celui des Etats-Unis et aux 450 milliards de dollars de celui en Corée du Sud. On voit mal comment l’Europe pourrait gagner des parts dans la production de puces sur la Corée du Sud, Taiwan, la Chine ou les Etats-Unis.»
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