Le pétrole et le gaz, combustibles de la revanche de l’Azerbaïdjan dans le Haut-Karabakh
L’Azerbaïdjan affirme avoir déjoué une attaque arménienne sur l’oléoduc Bakou-Novorossiisk (Russie), deux semaines après une précédente attaque sur un autre pipeline. Une attaque invérifiable, mais qui souligne l’importance des hydrocarbures transportés à proximité du conflit du Haut-Karabakh, y compris pour l'Europe.
Le bureau du procureur général de l’Azerbaïdjan a affirmé le 19 octobre que l’armée de l’Air azérie avait "neutralisé" des roquettes arméniennes tirées en direction de la région de Khizi, au nord de Bakou, rapport le site spécialisé ArgusMedia, en reconnaissant que l’affirmation est invérifiable dans cette zone de conflit. Bakou ajoute que des éclats sont retombés à 250 mètres seulement de l’oléoduc qui relie la capitale azérie à Novorossiisk (Russie), tandis que l’Arménie dément viser les pipelines qui traversent l’Azerbaïdjan. Cet oléoduc, dont le tracé pique très rapidement au nord vers la Russie, n’est pas le plus proche de la zone de conflit.
Les autorités azéries avaient déjà dénoncé, le 6 octobre, un tir de roquette tombé à 10 mètres de l’oléoduc Bakou-Tbilissi-Ceyhan (BTC, qui relie Bakou au port turc via Tbilissi en Géorgie et Erzurum en Turquie). Ce pipeline passe juste au nord de la région du Haut-Karabakh (Nagorny Karabakh en russe), où les combats ont repris depuis le 27 septembre. Il est parallèle au gazoduc SCP (South Caucasus) pipeline), qui relie Bakou à Erzurum, inauguré la même année (en 2006).
BP s'inquiète [...]
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