Le patron français de Rio Tinto poussé à la démission après la destruction de deux sites aborigènes
Le patron de Rio Tinto est poussé à la démission. L'entreprise minière a annoncé le 11 septembre le départ de Jean-Sébastien Jacques, quelques mois après la destruction de deux sites paléolithiques en Australie.
Avec
Mis à jour
11 septembre 2020
Du mouvement à la tête de Rio Tinto. Le géant minier anglo-australien a annoncé vendredi 11 septembre le départ de son directeur général Jean-Sébastien Jacques. Deux cadres dirigeants quitteront également l'entreprise, suivant les critiques d'actionnaires après la destruction de sites aborigènes en Australie en mai.
Deux sites paléolithiques détruits
Jean-Sébastien Jacques remplira ses fonctions jusqu'à la nomination de son successeur ou jusqu'à la date du 31 mars prochain. Le chef de la division minerai de fer, Chris Salisbury, quittera la compagnie au 31 décembre et la cheffe de la communication, Simone Niven démissionnera aussi de son poste.
VOS INDICES
source
Ces annonces interviennent quelques semaines après la réduction du montant des bonus versés à court terme à Jean-Sébastien Jacques, Chris Salisbury et Simone Niven. En cause, les résultats d’une enquête interne diligentée sur la destruction, en mai, de deux grottes australiennes qui contenaient des traces d’occupation humaine parmi les plus anciennes au monde.
Mea culpa de la direction
Quelque 7 000 objets d’intérêt (pierres à écraser, outils en os, cheveux tressés datés de 4 000 ans...) avaient été découverts sur ce site. Rio Tinto avait obtenu en 2013 une autorisation de démolition dans le cadre de l’extension d’un de ses sites.
"Ce qui s'est passé à Juukan était erroné et nous sommes déterminés à faire en sorte que la destruction d'un site patrimonial d'une importance archéologique et culturelle aussi exceptionnelle ne se reproduise jamais lors d'une opération de Rio Tinto. Nous sommes également déterminés à regagner la confiance des peuples Puutu Kunti Kurrama et Pinikura et d'autres propriétaires", a commenté le président de Rio Tinto, Simon Thompson.
Franck Stassi, avec Reuters
SUR LE MÊME SUJET
Le patron français de Rio Tinto poussé à la démission après la destruction de deux sites aborigènes
Tous les champs sont obligatoires
0Commentaire
Réagir