Tout le dossier Tout le dossier
-
Aéro - Spatial
La stratégie de Zodiac pour enrayer sa chute
-
Aviation civile
Retards, perte de clientèle... Zodiac en état de siège
-
Aéro - Spatial
Pourquoi Zodiac commence à être lâché par ses clients
-
Aéro - Spatial
"Nos retards sont dus à une perte de vue du terrain", affirme le patron de Zodiac
-
Aéro - Spatial
Pourquoi Zodiac doit-il se réinventer ?
-
Aéro - Spatial
Le patron de Zodiac répond à celui d’Airbus sur les retards de livraisons
-
Aéronautique
Quand le patron d’Airbus remonte les bretelles de Zodiac…
Le patron de Zodiac répond à celui d’Airbus sur les retards de livraisons
Alors que le patron d’Airbus juge "inacceptables" les retards de livraison de Zodiac, le PDG de l’équipementier a confié à L’Usine Nouvelle sa version des faits.
"Cela devient inacceptable !" En avril, Fabrice Brégier n’y était pas allé de main morte. Prenant soin de ne pas citer nommément Zodiac, le PDG d’Airbus répondait bien à une question qui concernait cet équipementier et ses importants retards de livraison de sièges d’avions. Ces derniers mois, Airbus comme Boeing ont dû prendre leur mal en patience, ne voyant pas arriver à temps dans leur ligne d’assemblages des milliers de sièges. Les résultats financiers de Zodiac s’en sont aussi fait ressentir.
Dans une interview accordée à L’Usine Nouvelle (N°3427 du 11 juin), le PDG d’Airbus enfonce le clou, toujours sans clairement pointer Zodiac du doigt. "Nous attendons des entreprises […] une performance industrielle qui ne soit plus artisanale. Sinon, ils n’auront plus la possibilité de travailler pour Airbus, en tout cas plus dans les mêmes conditions. Mon message est un message d’alerte, pas de menace". Et d’ajouter dans la foulée : "Par exemple, nos partenaires dans l’aménagement de cabine doivent se mettre à niveau par rapport aux spécialistes des aérostructures rompus aux méthodes de développement d’Airbus".
VOS INDICES
source
La cabine, haute couture de l'aéronautique
Qu’en pense le principal intéressé, Olivier Zarrouati, le PDG de Zodiac ? La distinction entre ces deux catégories de sous-traitants est-elle pertinente ? "Fabrice Brégier a raison de dire que les métiers de la cabine vont devoir évoluer", admettait-t-il, en aparté du lancement du Falcon 5X de Dassault Aviation à Merignac (Gironde), mardi 2 juin dernier. Mea culpa, donc. Mais si distinction il y a, elle est à chercher d’après lui du côté des contraintes, bien plus lourdes côté cabine que côté aérostructures…
Explications d’Olivier Zarrouati : "Le métier des compagnies aériennes est difficile dans la mesure où elles passent par les mêmes aéroports, possèdent les mêmes avions, supportent le même coût du carburant et sont régies par la même réglementation. Je ne connais pas d’industrie au monde dans laquelle l’impossibilité de se différencier atteint un tel degré". Quel est le donc le seul moyen de se distinguer ? Réponse : la cabine d’avion. "Elle est au centre du jeu, résume Olivier Zarrouati. Chaque compagnie exige quelque chose que les autres n’ont pas".
Conséquence pour les spécialistes de la cabine d’avion ? "Nous sommes naturellement conduit, et cela en permanence, à produire des sièges différents et de plus en plus complexes, résume Olivier Zarrouati. Notre métier est en cela très différent des structures d’avion". Faites donc du sur-mesure pour voir, semble dire le patron de Zodiac. Loin de s’apitoyer sur cet impératif industriel, le patron de Zodiac a lancé Focus, "un plan de combat", pour redresser le tir. Il vise en particulier à injecter dans les process du groupe une bonne dose de flexibilité et de modularité. Et devrait permettre au groupe, malgré ses spécificités, d’avancer au même rythme que celui impulsé par les avionneurs.
Olivier James
SUR LE MÊME SUJET
1Commentaire
RéagirPARCOURIR LE DOSSIER