Le patron de la Banque d'Angleterre soutient l'accord avec l'UE
Avec
\ 12h42
Avec
Sans livrer de recommandation de vote à l'approche de cette échéance, Mark Carney a donné une appréciation positive du texte négocié par le Premier ministre britannique David Cameron.
Ce dernier a estimé que l'accord donnait "un statut spécial" à la Grande-Bretagne au sein de l'Union européenne, exhortant ses compatriotes à voter en faveur d'un maintien dans l'UE pour avoir "le meilleur des deux mondes".
"L'accord a traité des sujets que la Banque d'Angleterre a identifiés comme importants, étant donné la vraisemblable nécessité de la poursuite de l'intégration dans la zone euro, pour qu'elle puisse continuer à être en mesure de remplir ses objectifs", déclare Mark Carney dans une lettre envoyée aux élus du Parlement.
Cette lettre, datée du 7 mars, souligne que l'accord conclu en février prend acte de la nécessité pour la Grande-Bretagne de superviser son secteur bancaire et du fait que certains pays, dont la Grande-Bretagne, resteront en dehors de l'union bancaire de l'Union européenne.
Mark Carney a également évoqué l'engagement pris par certains membres de l'UE à améliorer la compétitivité de l'économie de la région, ce qui ne manquera pas de donner un coup de pouce à la croissance britannique.
Devant une commission parlementaire, le gouverneur de la Banque d'Angleterre a déclaré qu'une sortie du pays de l'UE serait néfaste à l'activité économique sur le court terme, tout en disant qu'il était difficile de prédire l'impact d'un "Brexit" sur l'inflation.
"Il pourrait y avoir de plus bas niveaux d'activité en raison d'un degré d'incertitudes susceptible de peser sur l'investissement et la consommation des ménages", a-t-il dit.
Mark Carney a ajouté que la Banque d'Angleterre ne prenait pas position sur les implications à long terme pour l'économie du pays d'une sortie de l'Union européenne.
Au cours de l'audition, Jacob Rees-Mogg, un membre eurosceptique du parti conservateur de David Cameron, a critiqué Mark Carney pour la publication, en octobre, par la Banque d'Angleterre d'un rapport donnant une appréciation positive de l'appartenance de la Grande-Bretagne à l'Union européenne.
(Anna Nicolaci da Costa, Sarah Young et William Schomberg, Benoit Van Overstraeten pour le service français, édité par Véronique Tison)