Le pari fou du captage de CO2 dans l’air
Les technologies de captage direct dans l’air s’imposent dans les trajectoires climatiques et font l’objet d’investissements importants. Elles nécessitent cependant des quantités d’énergie considérables.
Laver l’atmosphère de ses molécules de CO2 ? « Au début, nous pensions que le captage direct dans l’air, c’était de la science-fiction… », raconte Patrick Morilhat, le directeur des programmes R&D des technologies de production décarbonée d’EDF. « Il y a quelques années, j’aurais jugé un tel projet complètement fou », renchérit Philip Llewellyn, le responsable de la R&D des technologies de captage, stockage et valorisation du CO2 chez TotalEnergies. « Cette idée m’a semblé insensée pendant très longtemps », admet Éric Favre, professeur à l’École nationale supérieure des industries chimiques (Ensic) de l’université de Lorraine. « Ce serait comme envoyer des bateaux nettoyer l’océan », illustre Louis Fradette, professeur de chimie à Polytechnique Montréal.
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