"Le nucléaire est un choix français et un choix d’avenir", assure Emmanuel Macron
Le ministre de l’Economie Emmanuel Macron a rappelé son enthousiasme pour le nucléaire lors de la cérémonie d’ouverture du World Nuclear Exhibition, mardi 28 juin, tout en vantant sa complémentarité avec les renouvelables.
Emmanuel Macron, ministre de l’Economie, a prononcé un discours très enthousiaste, mardi 28 juin, sur les nouvelles technologies de l’atome et l’ouverture de nouveaux marchés lors de la cérémonie d’ouverture du World Nuclear Exhibition (WNE), qui se déroule au Bourget (Seine-Saint-Denis), jusqu'au 30 juin.
"Le nucléaire est un choix français est un choix d’avenir", a affirmé le ministre. Pour lui, ce salon, qui réunit 700 exposants et accueillera plus de 10 000 visiteurs, prouve que "la filière nucléaire n’est pas en déclin mais qu’elle a été transformée par de nombreux défis", rappelant l’impact de l’accident de Fukushima et des bouleversements en cours sur les marchés de l’énergie. "Le WNE est la vitrine du nucléaire dans un pays qui croit au nucléaire", a-t-il assuré.
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Dans ce contexte, le ministre légitime la nouvelle trajectoire française, définie par la loi de transition énergétique visant une réduction de la part de l’atome de 75 à 50 % dans le mix électrique d’ici 2025. "Notre objectif n’est pas un abandon du nucléaire mais une réduction de sa part pour favoriser le développement de nouvelles énergies." Il met en avant la complémentarité qui existent entre les énergies renouvelables "décentralisées et intermittentes" avec le nucléaire "centralisé et stable".
L’échec d’Areva… et de l’Etat-actionnaire
Il ne nie pas les difficultés de la filière nucléaire française. "La France a fait le choix du nucléaire il y a 50 ans et cela n’a pas toujours été facile, nous vivons un de ces moments difficiles (…), le pari de créer un acteur intégré (Areva) n’a pas été un succès. L’Etat a sa part de responsabilité en ayant laissé se développer des tensions entre les acteurs de la filière, ce qui a installé un manque de cohérence à l’international." Constat qui lui permet de vanter le choix de faire désormais d’EDF le seul concepteur et constructeur de réacteurs français avec le rachat à venir par l’électricien d’Areva NP.
Le ministre a fini son discours de manière presque lyrique. "Nous croyons au nucléaire, non pas parce que c’est un héritage du passé mais parce qu’il est au cœur de notre politique industrielle, climatique et énergétique. Pas le nucléaire actuel, mais le nucléaire à venir. Le nucléaire, c’est le rêve prométhéen !"
Au WNE, Ludovic Dupin
Le Brexit ne change rien à Hinkley Point
Dans son discours inaugural du World Nuclear Exhibition, Emmanuel Macron, ministre de l’Econome, a apporté une nouvelle fois tout son soutien au projet d’EDF de construire deux réacteurs EPR à Hinkley Point en Angleterre. Pour lui, l’actualité ne remet pas en cause cette ambition. "Les Britanniques ont fait le choix de sortir de l’Union Européenne, mais la Grande-Bretagne reste un partenaire stratégique de la France. Une décision finale d’investissement rapide pour Hinkley Point est opportune pour la France, la Grande-Bretagne et EDF."
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