"Le niveau de charges pesant sur l’aérien en France est l’un des plus hauts en Europe", selon un expert du BCG
A la demande de neuf pays, dont la France, une taxe à l’échelle européenne se profile pour le transport aérien. Mais la fragilité des compagnies françaises a de quoi inquiéter, d’après Olivier Bouffault, directeur associé BCG GAMMA et expert en compagnies aériennes.
L'Usine Nouvelle. - Comment expliquer la fragilité qui caractérise le transport aérien européen et français en particulier ?
Olivier Bouffault. - Il faut tout d’abord rappeler que c’est une industrie caractérisée par des effets de cycles, avec des hauts et des bas qui reviennent tous les dix ans environ. A chaque fois, des compagnies disparaissent et sont absorbées. Aujourd’hui, il y a un énorme écart de profitabilité entre les différents acteurs du secteur, les plus faibles se trouvent donc en situation de fragilité lorsque la conjoncture se dégrade.
C’est ce qui est en train de se passer, avec des acteurs qui se portent bien et parviennent à mettre d’importantes capacités sur le marché, ce qui fait baisser les prix, et d’autres qui ont moins de réserve et se mettent à travailler à perte.
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