"Le monde ne peut pas se passer de nous", estime le fondateur de Huawei
Le 18 février, le fondateur de Huawei, Ren Zhengfei, a donné son premier entretien à une télévision internationale depuis l'arrestation de sa fille au Canada en décembre 2018. Le dirigeant du géant chinois des équipements télécoms dénonce une procédure "politiquement motivée" des États-Unis.
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\ 05h23
Mis à jour 19 Févr. 2019
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19 février 2019
Ren Zhengfei, fondateur du géant chinois des équipements télécoms Huawei, estime lundi 18 février dans un entretien avec la BBC que l'arrestation au Canada de sa fille, et directrice financière du groupe, Meng Wanzhou était "politiquement motivée".
"En premier lieu, je m'élève contre ce que les États-Unis ont fait. Ce genre d'acte politiquement motivé n'est pas acceptable", dit-il dans cet entretien, la première donnée à une télévision internationale depuis l'arrestation de sa fille, précise la BBC.
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Sa fille a été arrêtée le 1er décembre dans l'aéroport de Vancouver à la demande des États-Unis. Libérée sous caution avec obligation de rester au Canada, elle a été inculpée notamment pour fraude bancaire et électronique visant à contourner les sanctions contre l'Iran et fait l'objet d'une procédure d'extradition vers les États-Unis. Sa prochaine comparution en justice est fixée au 6 mars.
"Nous sommes plus avancés" que la concurrence estime le fondateur de Huawei
"Les États-Unis ne pourront d'aucune manière nous écraser", poursuit le fondateur de Huawei. "Le monde ne peut pas se passer de nous car nous sommes plus avancés" que la concurrence, a-t-il estimé.
Avec un chiffre d'affaires de 93 milliards de dollars (81,7 milliards d'euros) en 2017, Huawei est le premier équipementier télécoms mondial, mais plusieurs pays occidentaux, les États-Unis en tête, redoutent que Pékin n'utilise ses infrastructures à des fins d'espionnage. Aucune preuve n'a jusqu'à présent été apportée pour étayer ces soupçons et le groupe a réfuté à de nombreuses reprises ces accusations.
Plusieurs pays occidentaux, dont les États-Unis et l'Australie, ont déjà restreint l'accès de leurs marchés pour la 5G et l'Allemagne envisage également des mesures similaires.
Avec Reuters (Kanishka Singh; Henri-Pierre André pour le service français)