Le marché automobile français s’est enfoncé dans la crise en octobre
PSA et Renault voient leurs livraisons diminuer dans un marché automobile français en repli de presque 10 % en octobre. Le secteur va désormais devoir affronter le reconfinement.
Toujours pas de rebond en vue sur le marché automobile français. En octobre, 171 049 voitures particulières neuves ont été immatriculées. Soit une baisse de 9,49 % par rapport à octobre 2019, selon des données dévoilées dimanche 1er novembre par le Comité des constructeurs français d’automobiles (CCFA). Il s’agit du troisième mois consécutif de recul pour le secteur.
Vers une fin d’année difficile ?
Cette contre-performance s’explique par les incertitudes liées à la crise sanitaire et par une base de comparaison élevée. En octobre 2019, les constructeurs automobiles français profitaient d’une embellie sur le marché. La fin d’année 2020 risque d’être plus difficile encore avec le reconfinement. Le gouvernement souhaite toutefois atténuer l’impact en autorisant le “click and collect” dans les concessions automobiles.
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Sur les dix premiers mois de 2020, les immatriculations affichent une chute de 26,91 %, soit 1 337 747 immatriculations. Le CCFA note une nouvelle fois des performances très différentes selon les marques. Une très grande majorité des entreprises évoluent dans le rouge.
Leader du marché, PSA affiche des livraisons en baisse de 2,8 % (60 430 unités). Peugeot (+2,1 %, 34 499 voitures) et Opel (+20,2 %, 5 097 véhicules) sauvent l’honneur tandis que les autres marques du groupe français affichent des contre-performances : Citroën (-12,1 %, 18 881) et DS (-26,7, 1 953). PSA renforce aussi sa première place : sa part de marché gagne plus de deux points pour arriver à 35,3 %.
Le groupe Renault souffre davantage avec des immatriculations en repli de 9,7 %, soit 42 634 voitures mises sur les routes. Toutes les marques de l’entreprise sont dans le rouge : Renault (-4,7 %, 33 043 unités), Dacia (-23,3 %, 9 535) et Alpine (-49,5 %, 56 unités).
Sur les dix premiers mois de l’année, PSA et Renault accusent le choc de la crise. PSA enregistre des immatriculations en chute de 27,1 % (438 109 voitures) tandis que Renault est en baisse de 25,1 % (339 394 unités).
Immatriculations stables pour Hyundai
Chez les constructeurs étrangers aussi le mois d’octobre fut difficile. Seulement deux groupes affichent des immatriculations stables ou en progression : le constructeur sud-coréen Hyundai (+0,01 % avec 7 911 livraisons) et le groupe japonais Suzuki qui importe des volumes plus faibles (2 294 unités en hausse de 43,3 %).
Premier groupe étranger sur le marché français, Volkswagen enregistre un repli de -8,23 %, soit 21 172 voitures mises sur les routes. Le constructeur allemand est ralenti par ses marques VW (-11 %, 10 620 unités), Skoda (-0,6 %, 3 012), Seat (-28,4 %, 2 449) et Porsche (-47,5 %, 346) malgré une bonne performance d’Audi (+17,9 %, 4 724 voitures).
Toujours en Allemagne, BMW affiche des immatriculations en baisse de 23,1 % (6 241 unités). Daimler reste en-dessous de son concurrent avec 5 553 immatriculations en baisse de 9,7 %.
L’occasion et l’électrique résistent
Chez les constructeurs américains, Ford voit ses expéditions diminuer de 27,2 % (4 696 unités). Le groupe italo-américain Fiat-Chrysler Automobiles (FCA), qui projette de fusionner avec PSA, enregistre des immatriculations en baisse de 25,7 % (5 084). Dans le détail : la marque Fiat chute de 26,5 % (4 082 unités), Jeep de 24,3 % (708 voitures) et Alfa Romeo de 14,8 % (283 voitures).
Le partenaire japonais de Renault, Nissan, affiche un repli de de 9,1 % avec 3 009 livraisons. Le troisième membre de l’Alliance, Mitsubishi, réalise la pire performance du marché avec des immatriculations en dégringolade de 58 % (227 véhicules). Encore au Japon, Toyota enregistre la deuxième pire performance avec 7 439 immatriculations en baisse de 31,8 %
Sur ce marché sinistré, deux filières se démarquent. En octobre, le marché de l’occasion a bondi de 11 % selon des données d’AAA Data pour atteindre 593 411 immatriculations. Les véhicules électriques poursuivent également leur fulgurante ascension : entre janvier et octobre, ils pesaient 6 % du marché contre seulement 1,9 % sur la même période en 2019.
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