Le marché automobile français diminue ses pertes mais reste dans le rouge
Les constructeurs automobiles ne sont pas encore sortis de la crise. En mai, les immatriculations de voitures particulières neuves ont chuté de 50 %. Un repli toutefois moins marqué qu'aux mois de mars et d'avril.
Avec
Mis à jour
02 juin 2020
Après deux mois très difficiles, les ventes de voitures particulières neuves continuent de plonger en France au mois de mai. Dans une moindre mesure, le secteur automobile commence toutefois à réduire ses pertes avec le début du déconfinement. Les immatriculations de voitures neuves ont ainsi diminué de 50,34 % entre mai 2019 et mai 2020 avec 96 310 voitures livrées, selon des données publiées lundi 1er juin par le Comité des constructeurs français d'automobiles (CCFA).
En avril, le marché enregistrait sa plus forte baisse historique avec une chute des immatriculations de 88 %. Une conséquence du confinement et de la fermeture des concessions automobiles à cause de l'épidémie de Covid-19. Le début du déconfinement, le 11 mai, s'est traduit par un redressement de l'activité par rapport aux mois précédents.
VOS INDICES
source
PSA et Renault restent dans le rouge
Les immatriculations de voitures neuves du groupe PSA, qui regroupe les marques Peugeot, Citroën, DS, Opel et Vauxhall, ont chuté de 56,1 % par rapport au même mois de 2019 (28 552 unités). Opel et Peugeot sont les deux marques les plus touchées avec des baisses respectives de 61,9 % (2 595 voitures) et 56,3 % (15 214 véhicules).
Le groupe Renault (marques Renault, Dacia et Alpine), déjà ébranlé en 2019 par les difficultés de son partenaire Nissan et par la dégradation de plusieurs marchés émergents qui ont fait son succès, a vu quant à lui ses immatriculations en France décliner de 50,4 % en mai, soit 24 472 immatriculations. La marque Renault est en repli de 49,9 % avec 18 043 unités livrées.
Les constructeurs automobiles étrangers ne sont pas épargnés par la crise. Le premier importateur du marché, le groupe allemande Volkswagen, affiche une baisse de livraisons de 43,3 % (13 261 unités). Certains affichent une baisse des immatriculations plus limitée que la moyenne : notamment BMW (-37 %, 4 619 unités), Hyundai (-32,7 %, 4 840 véhicules) et Toyota (-32,7 %, 6 328 voitures).
Le véhicule électrique résiste et progresse
Le CCFA note toutefois que le marché des véhicules particuliers électriques progresse sur les cinq premiers mois de l'année. En 2019, il s'en était immatriculé 16 510 entre le 1er janvier et le 31 mai, soit 1,8 % du marché ; sur les cinq premiers mois de l'année 2020, les véhicules électriques ont quasi doublé à 31 244 unités, soit 6,5 % du marché.
Les hybrides progressent également, de 46 566 unités immatriculées sur les cinq premiers mois de 2019 à 52 646 sur la période équivalente de 2020 (de 5 % à 10,9 %). Sur la même période, les motorisations essence passent pour leur part de 58,7 % à 50 % du marché. La part du diesel recule de 34, 4% à 32,4 %.
Avec Reuters (Jean Terzian, avec Gilles Guillaume et Henri-Pierre André)
SUR LE MÊME SUJET
Le marché automobile français diminue ses pertes mais reste dans le rouge
Tous les champs sont obligatoires
0Commentaire
Réagir