Le long chemin de la directive européenne écoconception pour les pompes
Les directives européennes concernant l’écoconception sur les pompes continuent d’évoluer. L’objectif d’économiser 10 TW/h par an d’ici 2020 passe par des travaux complexes.
L’ensemble des pompes consomment environ 300 TW/h par an en Europe et représentent plus de 20% de la consommation électrique des industries en France. En améliorant leur fonctionnement il sera possible d’économiser quelques100 TW/h par an. On comprend mieux pourquoi la Commission européenne légifère et met au point des normes pour pousser les fabricants à perfectionner leurs produits. Ainsi, depuis le 1er janvier 2013, tout circulateur mis sur le marché doit présenter un niveau de consommation d’énergie inférieur à certain un seuil.
Une après-midi d’informations techniques organisée pour ses membres par Profluid, l’association française des pompes et agitateurs, des compresseurs et de la robinetterie, a permis d’embrasser la complexité des différents règlements et de faire le point de l’avancement des travaux pour étendre le champ d’application de la directive écoconception, catégorie par catégorie. Un seul exemple, dans le lot 31, dédié aux compresseurs, le consultant choisi par la Commission européenne pour réaliser des propositions, a mis près d’un an avant de définir avec exactitude ce qu’est un compresseur...
Un référentiel unique au niveau mondial
L’amélioration des seuls produits ne représente qu’un petite part des gains possibles. Les approches "produit étendu", qui incluent l’ensemble des composants liés à la pompe, et "système" offrent le plus gros potentiel d’économies d’énergie.
Malgré la complexité des processus de définition des règlements, l’Union européenne avance plus vite que la plupart des autres pays et les fabricants se trouvent face à une seule directive pour l’ensemble des pays de l’Union. Les Etats-Unis sont nettement moins avancés sur le secteur des pompes et pourraient s’inspirer des normes européennes. Mais actuellement, certaines normes sont différentes d’un Etat à l’autre, et la normalisation n’arrête pas d’évoluer et de se complexifier. Les constructeurs, quant à eux, militent pour la mise au point d’un référentiel unique mondial, en collaboration avec l’ISO, l’organisation internationale de normalisation, et l’IEC, la commission électrotechnique internationale, qui se baserait sur les travaux de l’Union européenne.
Patrice Desmedt
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