Le London Metal Exchange s’imagine un futur sans le ring
La chronique de Myrtille Delamarche, rédactrice en chef en charge des matières premières, de l'économie circulaire et de la transition énergétique.
C’est la fin d’une ère pour le London Metal Exchange (LME). La Bourse londonienne des métaux, où se fixent quotidiennement les cours des métaux non-ferreux - comme le cuivre, l’aluminium, le zinc ou l’étain -, s’interroge sur l’avenir de son ring. Sur ces canapés rouges disposés en cercle, s’assoient habituellement des traders qui usent d’un langage codé qui se parle avec les mains, pour passer leurs ordres d’achat ou de vente à la criée. Derrière eux, des "clerks" armés de plusieurs téléphones transmettent les ordres de leur trader. Au terme des cinq minutes que dure la session pour un métal, la dernière transaction fixe son prix de référence jusqu’au lendemain. Ou plutôt ses prix : comptant (cash) et sur les marchés à terme (à trois mois, etc).
Déjà, depuis le 20 mars 2020, le ring s’est tu. La distanciation physique, indispensable pour éviter la transmission du Covid-19, a obligé le LME à le fermer provisoirement, pour la seconde fois en 143 ans d’existence. La première fois, c’était sous les bombes allemandes, durant la Deuxième Guerre mondiale. Les négociations se font actuellement entièrement par voies électronique et téléphonique. [...]
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