Le laboratoire Ipsen acte la transformation de sa R&D
A l’occasion d’un prestigieux partenariat signé avec le CNRS, Ipsen, le deuxième laboratoire pharmaceutique français, en a profité pour poser les bases de la transformation de sa R&D.
Le jeudi 20 novembre, dans ses locaux franciliens, Ipsen annonçait la naissance d’"Archi-Pex", un laboratoire de recherche et d’innovation commun avec le CNRS, en association avec l’université de Rennes 1 et le CEA. Leur ambition, accélérer durant cinq ans le développement de nouvelles formulations de médicaments basées sur des auto-assemblages de peptides.
"Les objectifs de ce projet sont d’augmenter la période de libération du principe actif afin de diminuer encore la fréquence des prises de médicaments, et d’étudier la possibilité de nouvelles voies d’administration de molécules phares d’Ipsen", explique Claude Bertrand, le patron de la R&D du deuxième laboratoire pharmaceutique français, qui a réalisé 2 milliards d’euros de chiffre d'affaires en 2013. Il espère ainsi faire émerger un à deux produits de cette collaboration.
VOS INDICES
source
212 -3.2
Décembre 2022
PVC
Base 100 en décembre 2014
97.3 +0.41
Décembre 2022
Indice de prix de production de l'industrie française pour le marché français − CPF 21.20 − Préparations pharmaceutiques
Base 100 en 2015
178 -1.93
Décembre 2022
Indice de prix de production de l'industrie française pour le marché français − CPF 20.1 − Produits chimiques de base, engrais, Produits azotés, plastiques, caoutchouc synthétique
Base 100 en 2015
Au sein du groupe, une dizaine de chercheurs, dont deux doctorants CIFRE, plancheront pour ce laboratoire commun soutenu par l’Agence Nationale de la Recherche. Archi-Pex impliquera trois sites: le centre développement d’Ipsen à Dreux, l’université de Rennes 1 et le laboratoire du CNRS hébergé au sein du CEA à Saclay.
L’arrivée de la Somatuline dans le traitement du cancer
Mais leur collaboration avait été entamée il y a quinze ans, donnant lieu à trois brevets et quatorze publications scientifiques. "Les chercheurs fondamentaux n’ont pas perdu leur âme en faisant ce travail ", se félicite-t-on au sein du CEA. Ipsen a réussi à mettre au point la formulation à libération prolongée de la Somatuline, son médicament phare en endocrinologie, qui devrait être autorisé sous peu aux Etats-Unis et l’année prochaine en Europe pour traiter certains cancers.
"C’est imminent et sans doute l’un des relais de croissance les plus importants pour les années à venir pour Ipsen", s’exclame Claude Bertrand. "Nous sommes en concurrence avec un très gros acteur, Novartis (numéro un mondial de la pharmacie, ndlr), précise Christel Bories, la directrice générale déléguée d’Ipsen. Un des axes majeurs de notre différenciation, c’est la facilité pour les infirmières d’injecter le produit, et sa diffusion sans douleur chez le patient."
Aux Ulis, un site de R&D ouvert à d’autres partenaires
Le groupe pharmaceutique n’entend pas se limiter à cette open innovation pour transformer sa R&D. Il veut ainsi convertir son site des Ulis (Essone) en centre ouvert à d'autres partenaires dès l’année prochaine. Et il finalisera en parallèle le déménagement de son centre de recherche américain à Cambridge, pour bénéficier de la proximité de toutes les grandes biotechs mondiales.
En 2013, Ipsen avait dépensé près de 260 millions d’euros en R&D, soit plus de 21% du chiffre d’affaires.
Gaëlle Fleitour
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