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Le jour où François Hollande a (presque) tenu sa promesse de fermer Fessenheim
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Le jour où François Hollande a (presque) tenu sa promesse de fermer Fessenheim
Le conseil d’administration a accepté l’indemnisation négociée avec le gouvernement pour fermer la centrale de Fessenheim. Reste encore à émettre les décrets de mise à l’arrêt pour François Hollande tienne sa promesse de 2012.
Malgré la grogne des salariés d’EDF, le conseil d’administration de l’électricien, réuni ce mardi 24 janvier, s’est prononcé en faveur du mécanisme d’indemnisation négocié avec le ministère de l’Environnement et de l’Energie pour la mise à l’arrêt anticipée de la centrale de Fessenheim (Haut-Rhin). C’est une étape clé pour pouvoir engager réellement la fermeture de la plus vieille centrale de France (1977).
Pendant la campagne de 2012, François Hollande l’avait promis, dans le cadre son accord électoral avec EELV. Le but étant d’engager la France dans une réduction de la part du nucléaire dans le mix électrique français de 75 à 50 %. Une première échéance de fermeture avait été annoncée à fin 2016, puis pour la fin du quinquennat. Désormais, celle-ci doit survenir lorsque l’EPR de Flamanville (Manche) démarrera en 2018, pour respecter le plafonnement de la puissance nucléaire installée comme prévu dans la loi de transition énergétique.
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Un vote et deux contreparties
Le vote favorable a été possible grâce au soutien des administrateurs indépendants, à savoir Jean-Bernard Lévy, PDG d’EDF, Laurence Parisot, Bruno Lafont, Colette Lewiner, Philippe Crouzet, Claire Pedini. Les six administrateurs salariés se sont exprimés contre et les six représentants de l’Etat n’ont pas pris part au vote pour des raisons de conflit d’intérêt.
Il a été le fruit d’une négociation avec le gouvernement. Les administrateurs ont obtenu deux contreparties en échange de ce vote. D’une part EDF va obtenir de l’Etat une prolongation de l’autorisation de chantier de l’EPR de Flamanville qui s’achève en avril 2017 et d’autre part l’autorisation du redémarrage du réacteur numéro 2 de la centrale de Paluel (Seine-Maritime) qui avait connu la chute d’un générateur de vapeur en mars 2016 lors d’un remplacement.
François Fillon opposé à la fermeture
Cependant, il reste encore quelques opérations à réaliser pour que François Hollande puisse mettre cette promesse tenue à son actif. D’une part, EDF doit déposer une demande d'abrogation de l'autorisation d'exploiter Fessenheim. Cette opération devra à nouveau faire l’objet d’un vote à une date qui reste à définir. Ensuite, le gouvernement pourra publier le décret d’abrogation de l’autorisation d’exploiter de la centrale alsacienne. Tout cela doit être réalisé avant l’élection présidentielle en avril et mai prochain.
Malgré le décret d’abrogation, rien n’empêchera un prochain gouvernement de revenir sur cette décision. François Fillon, candidat les Républicains, s’est déjà exprimé contre cette fermeture, Benoît Hamon, Manuel Valls (candidats aux primaires socialistes) et Emmanuel Macron (Candidat En Marche) continueront la procédure de mise à l’arrêt.
Pour l’heure, l’indemnisation acceptée ce jour par EDF pour la fermeture de Fessenheim porte "une part fixe initiale couvrant l'anticipation des coûts à engager après l'exploitation (dépenses de reconversion du personnel, de démantèlement, de taxe et de « post-exploitation »). Cette part fixe est estimée à ce jour à environ 490 millions d'euros avec une prévision de versement de 20 % en 2019 et 80 % en 2021", précise EDF dans un communiqué.
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