Le Japon appelle à réduire les capacités d'éthylène
La production d'éthylène au Japon va se réduire. Inexorablement.
Le ministère japonais de l'Économie, du Commerce et de l'Industrie a même purement et simplement appelé les producteurs à revoir rapidement leurs capacités installées à la baisse. Dans un rapport publié début novembre, les chiffres sont alarmants. D'une production de 7,7 millions de tonnes d'éthylène en 2007, le Japon a vu sa production se contracter à 6,7 Mt l'an passé. Mais le gouvernement japonais estime que la production va chuter à 4,7 Mt en 2020 et à seulement 3,1 Mt en 2030 ! En conséquence, il prévoit des surcapacités de 1,7 Mt dès 2020. Et ce constat se base sur les fermetures effectuées ou programmées de vapocraqueurs dans l'archipel, comme celles déjà annoncées par Mitsui et Sumitomo ou encore Mitsubishi et Asahi Kasei. À l'horizon 2015-2016, sans autre annonce, le gouvernement japonais estime qu'il restera encore une douzaine de vapocraqueurs en activité. Ce qui serait encore trop. Sans surprise, le rapport pointe la féroce compétition mondiale. Avec un parc vieillissant voire vétuste, entièrement sur base naphta, les pétrochimistes japonais doivent se battre contre des capacités plus modernes qui entrent en service à Singapour ou en Corée du Sud, et surtout contre les terribles perspectives des capacités chinoises à venir issues de charbon et des inévitables productions américaines nourries au gaz de schiste. Un tableau extrêmement sombre pour l'un des anciens territoires phares de la pétrochimie mondiale.