Le groupe One lève 5 millions d’euros pour s'offrir la marque Cocorette
Oeufs Nord Europe, le spécialiste des œufs pondus en plein air, renforce ses capacités industrielles. Pour absorber le groupe Cocorette, il a levé 5 millions d’euros auprès de ses investisseurs.
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En septembre 2015, la société Œufs Nord Europe (One) avait déjà procédé à une levée de fonds pour moderniser son centre de conditionnement d’œufs de Doullens (80). Elle avait obtenu 700 000 euros d’obligations convertibles auprès de Picardie Investissement et Bpifrance. Cette fois, le groupe vise plus haut. Il a levé 5 millions d’euros en capital auprès des mêmes investisseurs auxquels s’est ajoutée la coopérative agricole Noriap.
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Ce nouvel apport de fonds propre va permettre au groupe One de digérer le rachat de la société Cocorette. La PME picarde a en effet acquis fin 2015 un concurrent plus gros que lui. Cocorette réalisait plus de 50 millions d’euros de chiffre d’affaires, avec 5 centres de conditionnement en France et commercialisait ses œufs sous sa propre marque. Tandis que One réalisait 31 millions d’euros de chiffre d’affaires, avec un gros centre de conditionnement et n’opérait qu’en marque de distributeur.Le groupe Cocorette en chiffres
Chiffre d’affaires : 80 millions d’euros
Effectif : 180 salariés
Montant de la levée de fonds : 5 millions d’euros
Investisseurs : Picardie Investissement, Bpifrance, Noriap
Secteur : industrie agroalimentaire
13 % de parts de marché
Le nouveau groupe, qui retiendra le nom de Cocorette, devrait peser autour de 13 % de parts de marché dans le secteur des œufs alternatifs, c’est-à-dire les œufs pondus en plein air, label rouge ou bio, avec 550 millions d’œufs conditionnés et un chiffre d’affaires de 80 millions d’euros. Et il a de grandes ambitions. "Nous visons un chiffre d’affaires de 150 millions d’euros pour 2020, avec 1 milliard d’œufs conditionnés", confie Olivier Coudrette, le directeur général qui vient de rejoindre le groupe.
Cet ancien responsable des fusions-acquisitions chez Deloitte prévoit justement de continuer à consolider la filière œuf. "Nous allons procéder à d’autres rachats, déclare Olivier Coudrette. Nous avons déjà en vue deux opérations de croissance externe pour lesquelles nous avons signé des accords d’exclusivité." Si les opérations se font, elles pourraient intervenir d’ici l’été 2016.
Le groupe veut également se renforcer au niveau industriel. Après avoir robotisé son centre de conditionnement de Doullens, il prévoit désormais d’investir dans deux des usines rachetées à Cocorette à Nancy (54) et Montauban (82). Ces investissements devraient permettre d’augmenter la production. "Cela nous permettra de répondre mieux à la demande de la grande distribution pour des œufs alternatifs", assure Olivier Coudrette. Le groupe prévoit également aider les producteurs d’œufs en les aidant à s’organiser pour moderniser leurs infrastructures.
Redynamiser la marque
Enfin, le groupe prévoit de redynamiser la marque Cocorette pour développer ses ventes. L’apport de fonds va également servir à financer le plan marketing prévu pour le deuxième semestre 2016 avec nouveau logo, nouveau slogan, etc. "Nous avons voulu mettre les moyens pour pouvoir frapper fort, très vite", assure Marie-Christine Maurice, la directrice de participations de Picardie Investissement.
La PME ambitionne de devenir rapidement une ETI. Pour soutenir sa croissance, son effectif devrait atteindre entre 200 et 220 salariés d’ici à la fin 2016 et 300 salariés en 2020.
Arnaud Dumas
L’argument convaincant
Le groupe participe à la consolidation de la filière en musclant ses capacités industrielles et en sécurisant son approvisionnement auprès des producteurs. Il se positionne en outre sur le segment des œufs alternatifs (bio, Label rouge, plein air, au sol) dont les marges sont mieux préservées que les œufs en batterie.
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