Le groupe LDC dépose une offre de reprise du groupe Doux
LDC a déposé une offre de reprise du groupe Doux. Les contours de ce projet ne sont pas communiqués à ce jour. L'entreprise ukrainienne MHP est aussi sur les rangs pour reprendre une partie des actifs du volailler, qui risque toujours la liquidation judiciaire.
Le groupe LDC basé à Sablé-sur-Sarthe (Sarthe) vient d'annoncer le dépôt d'une offre de reprise du volailler Doux à Châteaulin (Finistère). Les contours de ce projet ne sont pas communiqués à ce jour. Un autre candidat est sur les rangs, il s'agit de l'industriel ukrainien MHP. Les différentes candidatures doivent être communiquées auprès du mandataire ad hoc ce mercredi 28 mars à minuit.
L'information circulait depuis plusieurs jours concernant l'offre de LDC. Ce groupe volailler qui a réalisé l'an dernier un chiffre d'affaires de 3,6 milliards d'euros, est déjà très présent en Bretagne où il possède des usines d'abattage principalement dans le Morbihan. Il s'agit notamment de Celtys et Celvia. Il y a engagé un investissement de 100 millions d'euros pour les moderniser et augmenter leurs capacités. Il est fort probable que LDC s'intéresse au groupe Doux afin de renforcer ses productions.
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Depuis plusieurs années, LDC dont les principales marques sont Le Gaulois, Loué et Maître Coq, entend lutter contre les importations françaises de volailles. Elles représentent encore près de 50 % des volumes consommés dans l'Hexagone. Rien n'indique que LDC - 18 500 salariés répartis entre 75 sites - reprendra l'ensemble de 1 200 salariés de Doux. Il paraît certain que le site du groupe situé à Chantonnay en Vendée sera fermé. Il emploie 150 personnes en CDI.
Une aide de 15 millions d'euros de la région Bretagne
De son côté, le conseil régional de Bretagne, fait savoir depuis le début de la semaine qu'il est prêt à accompagner le ou les repreneurs de Doux et à y engager 15 millions d'euros en subventions voire en prises de participation en capital.
L'autre repreneur potentiel de Doux est l'ukrainien MHP. Il s'intéresse surtout à la marque Doux qui fait référence depuis près de 50 ans au Moyen-Orient. MHP aurait l'intention de progressivement transférer en Ukraine les productions du volailler destinées au grand export afin de gagner en productivité et ne plus vendre à perte comme c'est actuellement le cas. L'industriel breton perd 3 millions d'euros par mois depuis près de deux ans, une situation intenable pour Terrena (Ancenis, Loire-Atlantique) son actuel propriétaire.
Quelle que soit l'entreprise susceptible de racheter Doux, il est quasiment acquis que Terrena demandera au début de la semaine prochaine au tribunal de commerce de Rennes (Ille-et-Vilaine) la liquidation judiciaire de sa filiale avec une période de continuation d'un mois ou deux. Cela permettra d'affiner les offres, voire d'attirer d'autres candidats éventuels.
Stanislas du Guerny
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