Le gouvernement japonais serait intervenu dans le projet de fusion Renault-Nissan
Le gouvernement japonais serait intervenu dans les discussions entre Renault et Nissan en vue d'une éventuelle fusion entre les deux constructeurs, rapporte le 15 février le Wall Street Journal. Cette implication directe du Japon, plusieurs mois avant l'arrestation de Carlos Ghosn, est évoquée pour la première fois. Dans sa première interview avec la presse livrée en janvier, l'ex-PDG de Renault confiait son projet de renforcer les liens entre Nissan et Renault.
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\ 16h49
Mis à jour 18 Févr. 2019
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18 février 2019
Plusieurs mois avant l'arrestation de Carlos Ghosn, le gouvernement japonais est intervenu dans les discussions entre Renault et Nissan en vue d'une éventuelle fusion entre les deux constructeurs, rapporte vendredi 15 février le Wall Street Journal, citant des sources proches des discussions.
Implication directe du gouvernement japonais
Les dirigeants de Nissan ont d'abord demandé au ministère japonais de l'Économie, du Commerce et de l'Industrie (METI) de l'aider à repousser un projet de fusion sur lequel Carlos Ghosn travaillait, ajoute le WSJ citant une source.
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Mais cette demande a failli se retourner contre les dirigeants de Nissan, le METI ayant entrepris d'élaborer un projet en vue de superviser les discussions entre les deux constructeurs, une présence que le groupe japonais jugeait finalement encombrante, poursuit le journal.
L'implication directe du gouvernement japonais dans les discussions sur l'avenir de l'alliance n'avait jusqu'ici jamais évoquée, souligne le quotidien américain.
Carlos Ghosn travaillait sur un renforcement des liens entre Nissan et Renault
Dans sa première interview depuis son arrestation au Japon le 19 novembre, publiée le 30 janvier, Carlos Ghosn a dit avoir discuté en septembre avec le directeur général de Nissan, Hiroto Saikawa, d'un projet d'intégration des entreprises membres de l'alliance.
L'artisan du redressement de Nissan travaillait sur un renforcement des liens avec Renault, avec la possibilité d'une fusion parmi les options sur la table, afin de pérenniser l'édifice.
Mais selon lui, des dirigeants de Nissan ont utilisé "le complot et la trahison" pour casser ces plans. Le projet de fusion a toujours suscité d'importantes réserves dans le camp japonais, où le poids de Renault, qui détient 43,4% de Nissan, est déjà considéré comme un facteur de déséquilibre.
Avec Reuters (Claude Chendjou pour le service français, édité par Benoît Van Overstraeten)