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Le gouvernement dévoile son ‘‘plan véhicules électriques’’
Le gouvernement dévoile son ‘‘plan véhicules électriques’’
L’Etat français apportera sa contribution au projet de construction d’une usine de batteries lithium-ion à Flins (Yvelines), mené en collaboration par Renault, le CEA (Commissariat à l'énergie atomique) et AESC (une coentreprise entre Nissan et NEC), a annoncé hier Christian Estrosi, ministre en charge de l’industrie. L’Etat financera également la création d’un centre de recherche à Grenoble dédié au développement de batteries de nouvelle génération. L’investissement total, réalisé à travers le Fonds stratégique d’investissement (FSI), atteindra 1,5 milliards d’euros, dont la moitié environ sera dépensée d’ici à 2014.
L’usine de batteries sera située à côté du site de production Renault de Flins, qui fabriquera des voitures électriques à partir de 2011-2012. Elle produira 50 000 batteries par an dès 2011, pour monter en capacité jusqu’à 250 000 batteries en 2015. Les premiers modèles équipés seront la Zoe ZE et le Kangoo électrique.
Faire progresser les batteries
Les constructeurs cherchent aujourd’hui à conquérir leur indépendance en matière d’approvisionnement de batteries, qui seront le nerf de la guerre lorsque la bataille du véhicule électrique aura commencée. La maîtrise des coûts de production et des performances des batteries (autonomie, durée de vie…) sera en effet critique pour faire accepter ce type de véhicules aux consommateurs. General Motors a notamment annoncé en août un investissement de 43 millions de dollars dans une usine d’assemblage de batteries aux Etats-Unis.
L’Europe est pour le moment en retard sur le marché mondial, malgré quelques fleurons tels que Saft. C’est pourquoi le gouvernement en fait un enjeu majeur de la future politique industrielle, au moment où l’industrie automobile française perd davantage d’emplois qu’elle n’en crée.
Un appel d’offre pour 50 000 véhicules électriques
Le ministre de l’Industrie a par ailleurs confirmé que l’Etat lancerait à l’automne une série d’appels d’offres pour la fourniture de 50 000 véhicules électriques, aux côtés de partenaires publics et privés (La Poste, EDF, la SNCF…) exploitant des flottes de petits utilitaires. 10 % des véhicules concernent l’Etat lui-même. D’ici à cinq ans, l’ensemble des commandes pourrait s’élever à 100 000 véhicules.
Sur le volet amont, Christian Estrosi a prévu d’installer un comité stratégique qui rassemblera les équipementiers du secteur électrique, tels que EDF, Schneider Electric ou Legrand, afin de réfléchir au développement de la filière et à l’amélioration de sa compétitivité.
En aval, du côté du consommateur, le gouvernement maintiendra le bonus de 5 000 euros accordé pour l’achat d’un véhicule électrique, au moins jusqu’en 2012.
Raphaële Karayan
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