Le gouvernement demande à ADP d’abandonner son projet d’extension à l’aéroport de Roissy
Le projet d'extension de l'aéroport francilien Roissy-Charles-de-Gaulle bat de l'aile. Le gouvernement français a demandé à ADP le 11 février d'abandonner le coûteux chantier.
Mis à jour
11 février 2021
Les travaux devaient débuter en 2021. Retardé par la crise sanitaire et critiqué par l’Autorité environnementale, le projet de nouveau terminal à l’aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle (Île-de-France) risque de ne jamais voir le jour. Jeudi 11 février, le gouvernement français a annoncé au journal Le Monde qu’il demandait au groupe ADP (détenu à 50,6 % par l'État) d’abandonner le projet.
“C’est un projet obsolète, qui ne correspondait plus à la politique environnementale du gouvernement et aux exigences d’un secteur en pleine mutation, tourné vers l’avion vert de demain”, argumente la ministre de la Transition écologique, Barbara Pompili. Dans le cadre de son plan de soutien au transport aérien, l’État avait déjà demandé des contreparties aux entreprises comme le développement d’un avion zéro émission à l’horizon 2035.
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Les contours de ce futur projet n’ont pas été détaillés. Selon Le Monde, le gouvernement reste ouvert à une augmentation de la capacité de l'aéroport mais à condition de ne pas augmenter ses émissions de gaz à effet de serre et de ne pas accroître l'emprise au sol des infrastructures qui s'étendent déjà sur trois départements : la Seine-et-Marne, la Seine-Saint-Denis et le Val-d'Oise.
Un projet critiqué par les maires
Le projet de terminal 4 subissait déjà des critiques avant la crise. "Les incidences du projet sur la qualité de l’air et sur le bruit et donc la santé des résidents et riverains de la plateforme aéroportuaire sont incomplètement évaluées", reprochait l'Autorité environnementale dans un avis datant de juillet 2019.
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