Filiale à 100% du groupe Thales, le Groupe d’étude et de recherche appliquée à la compatibilité (Gerac) a inauguré à Toulouse (Haute-Garonne) un ensemble de nouveaux moyens d’essais "foudre". Ils comprennent une enceinte thermique, permettant de combiner des essais électriques et en température (de moins 75 ° C à plus 180° C), une salle propre de classe 100 000 pour le test d’équipements embarqués sur satellites (un premier contrat d’études a été signé récemment avec le Cnes) et un générateur de foudre, capable de reproduire des impacts de 200 000 ampères subis par des avions en vol.
L’ambition du Gerac est double : d’une part, la société souhaite élargir sa palette de moyens d’essais pour gagner de nouveaux clients, d'autre part, elle veut servir de vitrine commerciale et technologique pour contribuer à développer ses activités à l’international.
Un équipement réservé par EDF
Plus de 1 million d’euros ont été investis dans ces nouveaux moyens. Ils viennent renforcer les installations toulousaines, où pas moins de 3 millions d’euros ont été investis ces trois dernières années.
Le nouveau générateur de foudre, 1 million d’euros à lui seul, a été développé et réalisé en interne par les équipes du Gerac à Bordeaux (Gironde). Il permet au site de Toulouse d’élargir ses prestations d’essais en direction des équipements aéronautiques, pour tester le comportement d’éléments de structure ou de matériaux, mais également les systèmes de protection civile de types parafoudres et surtenseurs. A peine opérationnel, l’équipement a déjà été réservé par EDF pour des tests sur des parafoudres.
Trois établissements en France
Une première version du générateur de foudre a déjà été commercialisée auprès de la DGA TA (ex-CEAT) à Toulouse et le Gerac compte bien séduire d’autres clients, notamment à l’international. "Nous avons déjà des touches très avancées en Corée et aux Etats-Unis", précise Hervé Giraud, directeur général de Gerac.
Créée en 1985, le Gerac, dont le siège est à Trappes (Yvelines), compte trois établissements à Bordeaux, Toulouse et Gramat (Lot), et emploie 84 salariés, dont une trentaine à Toulouse et a réalisé un chiffre d’affaires de 12 millions d’euros en 2013.
Marina Angel