Le Gemme conteste le bilan de l'Igas
Un an après la mise en place du plan national de promotion des médicaments génériques, l'heure est au bilan.
L'Inspection générale des affaires sociales (Igas) a récemment rendu son rapport concernant le pilotage de ce plan. Mis en place par Muriel Dahan, il comporte sept axes et plus de 80 actions. Il vise à augmenter en volume, dans les trois ans, la prescription de génériques de cinq points dans le répertoire, ce qui permettrait une économie de 350 millions d'euros. Il y a un an, celle-ci s'élevait à 40,1 % en volume et 28,18 % en valeur. « Sur les 10 premiers mois de 2015, la part du répertoire a augmenté de 2,1 points par rapport à la moyenne constatée en 2014 », a souligné l'Igas. Selon le rapport, les génériques constituaient, fin octobre, 78 % du répertoire sur les douze derniers mois et le répertoire des génériques représentait 42,9 % du marché en volume. Une augmentation toutefois contestée par le Gemme, l'association qui réunit les industriels des génériques. « Contrairement à ce qu'affirme le récent rapport de l'Igas, le taux de pénétration des génériques en France est en quasi-stagnation », a affirmé le Gemme, sans apporter plus de précisions. Les industriels des génériques ont aussi rappelé s'être engagés sur des baisses de prix des médicaments génériques de l'ordre de -20 % entre 2013 et 2016, soit 632 M€. Ils s'inquiètent en outre d'une potentielle nouvelle baisse des prix, récemment abordée par le Comité économique des produits de santé (CEPS). « Le Gemme refusera tout accord si les nouvelles baisses de prix ne sont pas corrélées à une constatation de l'augmentation de la pénétration du générique en France », a prévenu l'association.