Le géant éolien Siemens Gamesa pourrait supprimer jusqu'à 6000 emplois
Siemens Gamesa a annoncé lundi 6 novembre qu‘il comptait supprimer jusqu’à 6 000 emplois dans le monde entier, soit plus de 20% de ses quelque 26 000 postes, anticipant une chute de ses ventes pouvant atteindre 20% en 2018.
Mis à jour
07 novembre 2017
“Notre performance financière n‘est pas encore au niveau que nous souhaitons”, a dit le directeur général de Siemens Gamesa, Markus Tacke.La coentreprise annonce donc, lundi 6 novembre, un plan de restructuration qui conduira à la suppression de 6 000 emplois maximum à travers 24 pays. Le groupe précise que 700 suppressions de postes ont déjà été annoncées. “Nous pensons que les mesures de restructuration prévues chez Siemens Gamesa s‘imposent parce que le marché et l‘environnement règlementaire changent en profondeur”, a dit un porte-parole de Siemens.
La coentreprise basée en Espagne, qui a réduit par deux fois ces derniers mois ses objectifs de résultats, ne comptait jusqu‘alors supprimer que 700 emplois. Mais à présent Siemens Gamesa anticipe un chiffre d‘affaires en baisse à 9-9,6 milliards d‘euros cette année contre 11 milliards environ sur l‘exercice fiscal 2017, montant qui représenterait une hausse de 5%. Le bénéfice d‘exploitation a baissé de près de 20% à 774 millions d‘euros sur l‘exercice fiscal 2017 clos le 30 septembre. Il a chuté de près des deux tiers à 192 millions d‘euros sur une période de six mois depuis avril.
VOS INDICES
source
Réorganisation du CA de Siemens Gamesa
Siemens Gamesa avait annoncé le mois dernier une réorganisation en profondeur de son conseil d‘administration à la suite d‘une information de Reuters selon laquelle des actionnaires s‘interrogeaient sur la façon qu‘avait Siemens de gérer sa coentreprise espagnole.
Les fabricants de turbines d’éoliennes sont exposés à une concurrence croissante qui met la pression sur les prix de vente et sur la valorisation des stocks, un contexte favorable à un mouvement de consolidation. Siemens a fusionné sa division éolienne avec celle du concurrent Gamesa cette année après que l‘allemand Nordex eut racheté la filiale turbines de l‘espagnol Acciona et que General Electric eut acquis le pôle énergétique d‘Alstom.
Pour Reuters, Andreas Cremer et Alexander Hübner, Wilfrid Exbrayat pour le service français
SUR LE MÊME SUJET
Le géant éolien Siemens Gamesa pourrait supprimer jusqu'à 6000 emplois
Tous les champs sont obligatoires
0Commentaire
Réagir